Pour la deuxième nuit consécutive, l’aéroport de Munich a été contraint de suspendre ses opérations à la suite d’alertes aux drones. La sécurité aérienne allemande a ordonné l’interruption des vols après des « observations de drones non confirmées ». La fermeture est survenue alors que l’Allemagne célébrait sa fête nationale et que le trafic avait été relancé quelques heures auparavant. La première fermeture, dans la nuit de jeudi à vendredi, avait déjà entraîné l’annulation de plus de 30 vols et immobilisé près de 3 000 passagers. Des drones avaient été repérés au-dessus de l’aéroport civil de Munich et de la base militaire d’Erding, et la police avait mobilisé des hélicoptères sans pouvoir identifier l’origine exacte des engins.
À Munich, deuxième nuit d’alerte drones et perturbations
Le ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt a déclaré au journal Bild : « A partir de maintenant, il faut abattre les drones au lieu d’attendre ». Dans ce contexte, le gouvernement du chancelier Friedrich Merz doit entamer une révision de la législation sur la sécurité aérienne, une mesure envisagée après ces incidents répétés.
Les autorités indiquent que l’aéroport avait prévu une reprise des opérations, mais des situations similaires se produisent également ailleurs en Europe, soulignant une vulnérabilité croissante des infrastructures critiques.
Répercussions européennes et cadre normatif
Les alertes ne se limitent pas à l’Allemagne: ces dernières semaines, des aéroports au Danemark, en Norvège et en Pologne ont aussi dû interrompre leur trafic à cause de drones non identifiés, et Varsovie a pointé Moscou après une incursion de drones en septembre. En réaction, des discussions ont été ouvertes au niveau européen; réunis jeudi à Copenhague, les ministres européens de la Défense ont discuté d’un projet de « mur antidrones » destiné à protéger les infrastructures critiques et le trafic civil.
Dans ce contexte, l’industrie et les autorités demandent des outils plus efficaces pour prévenir les intrusions et, le cas échéant, intervenir rapidement. Les scénarios européens restent toutefois à clarifier tandis que les États membres envisagent des cadres juridiques et opérationnels plus robustes.