Table of Contents
Selon un reportage de l’agence Bloomberg signé Lisa Beyer, le mouvement Hamas a accepté une partie du plan proposé par le président Donald Trump pour mettre fin à la guerre de deux ans à Gaza, tout en s’abstenant de trancher sur plusieurs autres volets de l’accord. Le plan en vingt points, qui a reçu l’approbation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit des mesures majeures tant pour les Palestiniens que pour Israël.
Que promet le plan aux Palestiniens ?
Le plan affirme des engagements immédiats en faveur de Gaza, frappée par la famine et le blocus. Il met l’accent sur la sécurité humanitaire et la relance socio-économique du territoire.
- Fin immédiate des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
- Envoi « d’une aide complète sur-le-champ » pour répondre à la crise alimentaire et humanitaire.
- Libération d’environ 1 700 personnes de Gaza actuellement détenues en Israël, selon le texte.
- Reconstruction et développement de Gaza au bénéfice de sa population, avec la garantie que l’État d’Israël n’occupera ni n’annexera le territoire.
- Retrait progressif des forces israéliennes, sans forcer les habitants à quitter la bande de Gaza.
Le plan tente ainsi de répondre aux inquiétudes sur un déplacement massif de populations, une crainte alimentée plus tôt dans l’année par des propositions controversées concernant l’administration future de Gaza.
Qu’offre le plan à Israël ?
Dans sa version la plus ambitieuse, le plan prévoit que le Hamas accepte ce que Bloomberg décrit comme une reddition partielle : désarmement et renoncement à l’administration du territoire qu’il contrôle depuis 2007.
- Négation de la capacité du Hamas à mener des actions armées à l’avenir grâce à un processus de désarmement supervisé par des observateurs indépendants.
- Remplacement progressif des opérations israéliennes par des forces internationales de maintien de la paix.
- Afflux massif d’aide et reconstruction du territoire détruit.
- Retour des détenus restants — le plan évoque environ 48 personnes, dont 20 seraient encore en vie — sous conditions définies par l’accord.
Ces mesures visent à répondre aux exigences de sécurité d’Israël tout en ouvrant la voie à une stabilisation internationale encadrée.
Quel sort pour le Hamas ?
Le plan propose un cadre de transition pour les membres du Hamas qui accepteront de déposer les armes. Une amnistie générale est prévue pour ceux qui s’engagent dans une coexistence pacifique.
Par ailleurs, une option de départ sûr vers un autre pays serait offerte à ceux qui souhaitent quitter la bande de Gaza, afin de faciliter la mise en œuvre du désarmement et d’éviter des violences supplémentaires.
Qui assurera la sécurité à Gaza ?
Le plan appelle les États-Unis à travailler avec des pays arabes et d’autres partenaires pour déployer ce qu’il qualifie de « forces de stabilité internationales » immédiatement dans la bande de Gaza.
- Ces forces prendraient progressivement le contrôle des zones actuellement sous domination militaire israélienne.
- Israël garderait une présence le long du périmètre de Gaza jusqu’à ce que la région soit jugée « totalement sécurisée » contre toute menace terroriste.
- Les forces internationales seraient chargées de former et d’appuyer une nouvelle force de police locale destinée à assurer la sécurité intérieure à long terme.
Le calendrier précis de ce transfert de responsabilités n’est pas défini dans le texte examiné par Bloomberg.
Qui gouvernera Gaza selon le plan ?
Le plan propose la mise en place d’un comité provisoire chargé des services publics et des affaires municipales à Gaza, composé de technocrates palestiniens et internationaux.
Ce comité serait supervisé par un conseil international. Bloomberg mentionne que l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair ferait partie de ce conseil, avec Donald Trump à sa tête, selon le texte du plan.
Enfin, le document reconnaît que la création d’un État reste une aspiration du peuple palestinien et évoque la possibilité, à terme, d’aménager « une voie crédible » vers cet objectif.
Références mentionnées : Hamas (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/2/10/%D8%AD%D8%B1%D9%83%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%88%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%B3%D9%84%D8%A7%D9%85%D9%8A%D8%A9-%D8%AD%D9%85%D8%A7%D8%B3), Donald Trump (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/8/26/%D8%AF%D9%88%D9%86%D8%A7%D9%84%D8%AF-%D8%AA%D8%B1%D9%85%D8%A8), Gaza (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9) et Tony Blair (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/3/26/%D8%AA%D9%88%D9%86%D9%8A-%D8%A8%D9%84%D9%8A%D8%B1).