Lors d’un remaniement, Sébastien Lecornu a déclaré que les indemnités de départ des ministres éphémères ne seront pas versées, une mesure visant à renforcer l’exemplarité des finances publiques. Il a précisé qu’il avait suspendu ces indemnités et que l’objectif affiché est de rappeler la rigueur budgétaire. La décision concerne les ministres qui auront été en poste pendant quelques heures et ne retrouvent pas de revenus complémentaires.

Sébastien Lecornu annonce la suspension des indemnités pour les ministres éphémères
« Les membres du gouvernement, lorsqu’ils quittent leurs fonctions, ont le droit à trois mois d’indemnités lorsqu’ils n’ont pas de revenus par ailleurs, et il est évident que les ministres qui auront été ministres seulement quelques heures, n’auront pas le droit à ces indemnités », a déclaré Lecornu. « J’ai décidé de les suspendre. On ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas par ailleurs une règle d’exemplarité et de rigueur », a-t-il jugé.
Cette annonce, faite mercredi 8 octobre, est présentée comme un geste d’éthique budgétaire dans un contexte de remaniement qui a suscité de multiples interprétations. Les responsables politiques et les médias ont signalé que la mesure vise à renforcer la cohérence des coûts publics lors d’un changement rapide de gouvernement et à envoyer un message d’exemplarité à l’opinion publique.
Impact concret et contexte des indemnités de départ
Selon les informations disponibles, l’effet pratique de cette suspension est limité en termes de portefeuille et de bénéficiaires potentiels. Selon La Telegramme, six ministres du gouvernement Lecornu n’étaient pas dans le cabinet de son prédécesseur et auraient été éligibles à cette aide, mais cinq d’entre eux détenaient déjà un mandat de député et percevaient d’autres revenus, ce qui les rendrait en principe non éligibles. Bruno Le Maire serait alors le seul qui pourrait avoir été concerné par l’indemnité, mais il avait déjà renoncé à ces indemnités, comme il l’a évoqué dans un entretien à Brut. Selon TF1Info, l’impact réel est donc limité et ne changerait pas fondamentalement la règle indéminisable pour les hauts responsables. Des observateurs soulignent que la mesure demeure symbolique et vise à clarifier les règles d’indemnisation dans un contexte de vigilance budgétaire.