La crise politique française est marquée par une division des députés en cinq blocs rendant difficile toute entente et alimentant les spéculations sur l’avenir du gouvernement. Des voix réclament soit la dissolution de l’Assemblée, soit la démission du président, mais les scénarios restent incertains et les effets potentiels incertains. Dans ce contexte, l’idée d’un gouvernement composé de techniciens est avancée comme solution possible, avec d’éventuels recours à l’article 49-3 pour faire adopter le budget. Selon Sud-Ouest, « La seule solution envisageable aujourd’hui est un gouvernement composé de techniciens utilisant éventuellement l’article 49-3 pour faire adopter le budget », et les débats restent polarisés autour de la crédibilité d’un tel scénario.
À Paris, l’option d’un gouvernement technicien refait surface
Les échanges du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu au JT de 20-Heures sur France 2 ont replacé l’hypothèse d’un cabinet technique au centre du débat, après une mission confiée par le président pour sortir la crise. Selon le récit diffusé, sa « mission est terminée », après « avoir tout essayé ». Il a ajouté que les conditions permettront désormais au président Macron de nommer un nouveau chef de gouvernement « dans les 48 prochaines heures » et sans préciser le visage du cabinet à venir.
Pour Lecornu, la future équipe doit être « complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027 ». Il a aussi estimé que la situation était « déjà suffisamment difficile » et qu’il fallait une équipe prête à « se retrousser les manches et à régler les problèmes du pays jusqu’à l’élection présidentielle » de 2027. Cette perspective nourrit l’ouverture à un gouvernement technique, même s’il a répété: « ne court pas après le job ». Un autre élément évoqué est le « socle commun » formé de « 210 députés » souhaitant une plateforme de stabilité et une approche budgétaire partagée, ce qui pourrait exclure une partie de la gauche.

Un socle parlementaire évoqué et les limites d’un remaniement
Sur le plan parlementaire, l’idée d’un socle élargi de députés demeure discutée, mais elle s’accompagne de contraintes. Lecornu a rappelé que « cela appartient maintenant au seul chef de l’État de décider », ce qui reflète des marges de manœuvre réduites pour une coalition durable et une majorité budgétaire stable. Selon les sources, le budget pour la Sécu et l’État nécessitera un consensus clair au sein de l’Assemblée, ce qui peut freiner les ambitions d’un remaniement rapide.
En définitive, l’avenir d’un gouvernement technicien dépendra de l’évolution des rapports de force à l’Assemblée nationale et de la capacité des partis à s’entendre sur un cap budgétaire. Les informations disponibles témoignent de tensions persistantes entre blocs, ce qui rend improbable une solution unique et rapide sans concessions.