Dans l’Hérault, Lodève accueille une découverte scientifique majeure: le squelette quasi complet d’un crocodile du Jurassique est présenté au musée. Long de cinq mètres et large de plus de deux, le fossile révèle des détails marquants: le rostre long, les dents et les pattes, avec des segments de la colonne vertébrale encore visibles. Le fossile a été apporté au musée par un promeneur qui l’avait trouvé à quelques dizaines de kilomètres de Montpellier, dans l’arrière-pays, et les fouilles ont duré quatre ans dans le Lodévois. Des analyses scientifiques restent à mener pour déterminer l’espèce, notamment en examinant le crâne encore relié au reste du corps.
À Lodève, un crocodile jurassique quasi complet dévoilé
Ce crocodile de l’ère des dinosaures vivait en partie dans l’eau et en surface. Sa dentition montre une adaptation à une alimentation piscivore, mais l’espèce n’a pas encore été officiellement identifiée; des analyses devront être menées, notamment sur le crâne encore rattaché au reste du corps par les cervicales.
« Ce monsieur ouvre une boîte en carton et nous montre, dedans, 11 vertèbres. Sur le coup, je ne savais pas de quel animal il s’agissait », confie Stéphane Fouché qui raconte s’être ensuite rendu sur les lieux et avoir contacté des chercheurs. « L’érosion avait fait le travail pour nous, les fossiles étaient là, il n’y avait plus qu’à les ramasser »
« Ce crâne est particulièrement intéressant et important car c’est lui qui doit déterminer à quelle espèce il appartient », détaille Camille Auclair, restauratrice et paléontologue pour Kraniata. « Potentiellement, cela peut être une nouvelle espèce. C’est ça que les scientifiques devront déterminer ».
Au musée de Lodève, ce fossile s’insère dans une collection déjà riche de pièces prélevées, pour la majorité localement, et qui témoignent de 540 millions d’années de l’histoire de la Terre.
Analyse scientifique en cours et perspectives d’identification
Les analyses pour confirmer l’appartenance du spécimen et potentiellement décrire une nouvelle espèce devraient porter sur le crâne encore relié au corps et sur les détails de la dentition, comme l’explique Camille Auclair. « Ce crâne est particulièrement intéressant et important car c’est lui qui doit déterminer à quelle espèce il appartient », précise-t-elle; « Potentiellement, cela peut être une nouvelle espèce. C’est ça que les scientifiques devront déterminer ».
Quatre ans de fouilles dans le Lodévois ont permis cette restitution et s’insèrent dans le cadre d’une histoire géologique locale riche, décrite comme l’un des territoires géologiques les plus riches de France par les organisateurs.