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Serge Papin, ancien président de Système U, est nommé ministre des Petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat dans le cadre du gouvernement Lecornu II. Originaire de Vendée, il figure au septième rang sur la liste des membres du nouveau gouvernement nommé par Sébastien Lecornu, et il prendra des fonctions à un moment où le pouvoir d’achat et le commerce de proximité sont au cœur des débats économiques. Sa nomination a été relayée par plusieurs médias dimanche soir et marque le retour d’un dirigeant du monde coopératif à un poste politique central.
Serge Papin, originaire de Vendée, devient ministre des PME
Serge Papin est décrit comme originaire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie dans le premier dossier et, selon le second article, comme originaire de Brétignolles-sur-Mer, dans le même département. Fils d’épiciers, il a commencé sa carrière dans les magasins U dès 1976 et est devenu président non-exécutif du groupe Système U de 2005 à 2018, avant d’occuper d’autres postes dans le secteur. Il est présenté comme « un vrai commerçant », dont l’expérience de la coopérative et du commerce de détail est valorisée par ses soutiens.
Selon les chronologies des deux articles, Papin est originaire de Vendée, ce qui illustre son parcours enraciné dans les territoires, et son entrée dans le gouvernement est perçue comme un signe de capacité à articuler les enjeux du pouvoir d’achat et du commerce local. Le portefeuille qui lui est confié porte sur les PME, le commerce, l’artisanat, le tourisme et le pouvoir d’achat, un ensemble de domaines où il a été associé à des thématiques comme la lutte pour les prix et la compétitivité des commerces indépendants.
Réactions et analyses du secteur
Stéphane Praud, patron du Hyper U de Brétignolles-sur-Mer et cousin du nouveau ministre, réagit en évoquant une nomination porteuse d’espoir et de réalisme: « Une vision dans l’ère du temps ». Il précise que Papin est « un homme qui a des valeurs plutôt fortes », et décrit le candidat comme « un patron social, avec une bonne vision du commerce ». Il ajoute: « Pour lui, c’est un beau titre ! Il a une vision qui est dans l’ère du temps. C’est simplement dommage que la période à laquelle il est nommé ne soit pas la meilleure ».
Autre voix importante, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) souligne une prudence nécessaire: « Au-delà d’avoir été entrepreneur dans la distribution, l’Ania s’interroge non pas sur Serge Papin mais sur sa capacité de traiter certains sujets notamment les enquêtes en cours sur ses anciens collègues de la distribution par la DGCCRF. Il faudra donc voir dans la pratique ce qu’il se passe. L’Ania y sera donc particulièrement vigilante ».
Du côté des observations professionnelles, Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U, affirme que « C’est une mission délicate mais c’est dans la droite ligne de ses engagements ». Il ajoute que Papin « maîtrise ses sujets et il connaît beaucoup de monde dans l’écosystème à un moment où il faut agir vite et ne pas perdre de temps », signant ainsi une appréciation favorable sur la pertinence de ce choix pour accélérer les chantiers du secteur.
Parcours et enjeux du nouveau ministère
L’expérience de Serge Papin, notamment comme président de Système U de 2005 à 2018 et son ancrage vendéen, est présentée comme un atout pour mener des réformes économiques et sociales liées au commerce de détail et au pouvoir d’achat. Ses partisans rappellent son rôle passé dans les travaux et le débat ayant abouti à la loi Egalim sur les relations entre industriels et distributeurs, et son engagement affiché en faveur de Consommer Moins, Consommer Mieux. Son arrivée au ministère survient dans un contexte où les questions de concurrence avec les plateformes en ligne et les pratiques commerciales font l’objet d’attention croissante, et où les pouvoirs publics cherchent à articuler soutiens économiques et équilibres entre consommateurs, agriculteurs et enseignes.
Papin est décrit comme une figure capable de concilier les exigences du commerce de proximité et les objectifs de soutien au pouvoir d’achat, tout en gérant les défis liés à la mise en œuvre des politiques publiques dans le secteur. Le remplacement de Véronique Louwagie par Papin dans ce portefeuille et le maintien de Roland Lescure à la tête du ministère de l’Economie marquent une configuration politique où les responsables du secteur se disent prêts à dialoguer et à agir rapidement sur les dossiers en cours.