Pascal Prache va succéder à Jean-François Bohnert à la tête du parquet national financier (PNF), selon les informations relayées par la Chancellerie et le ministère de la Justice. Actuel directeur des services judiciaires, nommé en octobre 2024, Prache a exercé comme procureur de la République à Nanterre, Rouen et Agen et a débuté sa carrière comme juge d’instruction à Nevers, avant de passer par la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG). Le PNF, qui compte aujourd’hui 20 procureurs et 9 assistants spécialisés, est au cœur de l’attention après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans le dossier libyen et alors que sa future incarcération est évoquée.
Pascal Prache prend les rênes du Parquet national financier
Selon les informations du ministère, il succédera à Jean-François Bohnert, qui rejoint le parquet général à Versailles, et son nom doit être soumis à l’avis non contraignant du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). L’annonce formalise une transition après qu’il a été nommé directeur des services judiciaires en octobre 2024 et après une carrière passée par Nanterre, Rouen et Agen, avec un passage par la DACG et des postes d’instruction.
Le PNF, créé après le scandale Cahuzac, est décrit comme une arme majeure du nouvel arsenal antifraude. Il compte aujourd’hui 20 procureurs et 9 assistants spécialisés et a été au centre de l’attention suite à la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire dans le dossier libyen. Jean-François Bohnert doit d’ailleurs notifier ce lundi Nicolas Sarkozy des modalités de sa prochaine incarcération.
Le PNF a notamment négocié 27 conventions judiciaires d’intérêt public (CJIP) avec des entreprises, et l’amende de 2,1 milliards d’euros infligée à Airbus en 2020 illustre l’étendue de l’action du parquet contre la délinquance en col blanc. En novembre 2023, Jean-François Bohnert soulignait que le PNF s’était « hissé au niveau » international dans la lutte contre la délinquance en col blanc et était désormais « installé pour durer », indiquant qu’il avait rapporté 12 milliards d’euros aux caisses de l’État.
Contexte et enjeux pour la lutte anti-fraude
Né après le scandale Cahuzac, le PNF est considéré comme une force de frappe dans la lutte contre la délinquance en col blanc et a sécurisé des outils internes et des accords internationaux pour durer. Le transfert de direction intervient alors que le PNF doit assurer la continuité des enquêtes majeures et coordonner la stratégie de la justice face à la fraude financière et à des dossiers sensibles à l’échelle européenne.
Ce changement met en lumière la continuité et les défis du PNF, reconnu comme acteur clé dans l’économie et la lutte contre les agissements frauduleux, avec des impacts potentiels sur les enquêtes et les poursuites en cours et à venir.