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Au Pérou, Lima pourrait entrer en état d’urgence après une vague de violences liées au crime organisé qui a fortement perturbé les transports et marqué une crise politique. Des appels à la stabilité ont été lancés par le gouvernement de transition, avec des mesures potentielles pour restreindre certains droits afin de contenir les violences et protéger 10 millions d’habitants dans la capitale et Callao. « Nous allons annoncer la décision de déclarer l’état d’urgence, au moins dans la métropole de Lima », a déclaré le chef du gouvernement de transition Ernesto Alvarez, lors d’une réunion ministérielle. En vertu de cet état d’urgence, l’armée pourrait patrouiller dans les rues et des restrictions pourraient être imposées à la liberté de réunion; le gouvernement n’exclut pas le recours à des mesures supplémentaires pour endiguer les violences.
À Lima, l’État d’urgence envisagé par le gouvernement de transition
Le gouvernement de transition affirme que la mesure viserait à sécuriser les zones les plus touchées et à protéger la population de Lima et du port de Callao, qui regroupent près de 10 millions d’habitants. Des discussions avec le Parlement se poursuivent sur les mécanismes d’application et l’éventuelle restriction de certains droits, conformément à la loi sur l’état d’urgence. « Nous allons annoncer la décision de déclarer l’état d’urgence, au moins dans la métropole de Lima », a rappelé Ernesto Alvarez.
Bilan et mesures envisagées: couvre-feu, déploiement de l’armée et pouvoirs spéciaux
La crise a provoqué des confrontations entre manifestants et forces de l’ordre, avec au moins un mort et 113 blessés, dont 84 policiers et 29 civils, selon des données officielles. Le texte prévoit notamment que l’armée puisse patrouiller dans les rues et que certaines libertés publiques puissent être restreintes. « Le couvre-feu n’est pas exclu », a indiqué le chef du gouvernement, ajoutant que la criminalité ne respecte pas « la nuit ». Dans les prochains jours, le gouvernement a aussi évoqué un ensemble de mesures pour accompagner l’annonce officielle de l’état d’urgence.
Réactions et contexte politique
Le président du Parlement José Jeri, président par intérim jusqu’en juillet 2026, a déploré la mort d’un manifestant mais a insisté sur le fait que la mobilisation avait été détournée par un petit groupe cherchant le chaos. Il s’est présenté devant le Congrès pour demander des pouvoirs spéciaux, afin de faire adopter rapidement des mesures d’urgence sans l’aval parlementaire. « Je ne démissionnerai pas, je continuerai à assumer mes responsabilités », a déclaré M. Jeri à la presse. Depuis un mois, la crise sécuritaire a entraîné des centaines de blessés et nourri l’instabilité politique au pays.