La Commission européenne propose d’utiliser des avoirs russes gelés pour financer un « prêt de réparations » en faveur de l’Ukraine, afin de l’aider à s’équiper principalement d’armements européens. Le montage, en phase d’élaboration, s’appuie sur plus de 200 milliards d’avoirs de la banque centrale russe gelés depuis l’invasion de 2022. L’idée est que ce prêt de 140 milliards d’euros puisse être remboursé par la Russie si elle accepte des réparations de guerre, et que les sanctions demeurent en cas de refus.
Un dispositif en discussion à Bruxelles
Ce projet, encore en étude, doit être discuté par les dirigeants de l’UE lors d’un sommet à Bruxelles. Plusieurs responsables européens espèrent obtenir leur feu vert pour avancer sur la mise en œuvre juridique, selon les documents consultés par l’AFP. La Belgique, où se situe Euroclear, s’est montrée réticente, redoutant de supporter seule les éventuels coûts.
« Plusieurs Etats membres ont suggéré que le produit de ce prêt soit principalement utilisé à l’achat d’armement en Europe », a indiqué la Commission dans ce document.
Le reste du prêt serait affecté au soutien budgétaire de l’Ukraine, selon ce document qui ouvre également la porte à des achats d’armement aux États-Unis.
Impact sur les décisions des États membres et coûts des armements
Jusqu’à présent, l’Ukraine dit pouvoir financer 50 % de son armement, mais les 50 % restants reposent sur l’aide internationale, rappelle l’analyse des articles consultés. Ce contexte pèse sur les discussions à Bruxelles et sur les garanties que les États membres veulent obtenir.
Plusieurs responsables insistent sur le fait que le produit du prêt pourrait être destiné en priorité à l’achat d’armements au sein de l’Union européenne, tout en restant compatible avec un soutien budgétaire.