Le suicide d’une adolescente à Mulhouse, porté à la connaissance du public par une plainte pour harcèlement, a déclenché une information judiciaire autour du drame. Selon le parquet, la jeune victime avait déposé une plainte la veille des faits et avait évoqué des violences en réunion, des appels téléphoniques malveillants et du harcèlement moral. Elle avait expliqué avoir été contactée en numéro masqué par un ancien ami qui lui aurait donné rendez-vous en bas de son immeuble; lors de ce rendez‑vous, sa grande sœur l’aurait rejoint et aurait porté des coups, selon les éléments du parquet. L’enquête a aussi recueilli des témoignages affirmant que l’entourage de la victime signalait des faits de harcèlement venant d’un garçon de 17 ans et de sa sœur de 18 ans avec laquelle elle avait entretenu une relation sentimentale. Pour l’extraire de sa détresse, la mère de la victime envoyait sa fille au Maroc entre avril et août 2025 mais au retour, elle se plaignait d’être de nouveau harcelée et de recevoir des appels téléphoniques malveillants, a retracé le procureur. Le procureur a précisé que les faits dénoncés par la victime n’ont pas été commis dans un cadre scolaire, et que les suspects se sont présentés au commissariat et ont été placés en garde à vue.
Contexte et faits à Mulhouse
« Elle avait expliqué avoir été contactée en numéro masqué par un ancien ami qui lui aurait donné rendez-vous en bas de son immeuble. Lors de ce rendez‑voir, il était rejoint par sa grande sœur, laquelle portait coups de poing et gifles » à l’adolescente, a relaté le procureur.
Selon la famille, cette relation s’était terminée « en raison de la jalousie et de la violence de sa partenaire ».
« Pour l’extraire de sa détresse, la mère de la victime envoyait sa fille au Maroc entre avril et août 2025 » mais « à son retour, la victime se plaignait d’être à nouveau harcelée et de recevoir des appels téléphoniques malveillants », a retracé le procureur.
Le procureur a précisé que les faits dénoncés par la victime n’ont pas été commis dans un cadre scolaire.
Mises en examen et suite procédurale
Dans le cadre de l’enquête, l’adolescent mis en cause s’est présenté au commissariat mardi et sa sœur aînée le lendemain. Ils ont été placés en garde à vue. La jeune femme a été mise en examen pour « harcèlement de personne étant ou ayant été conjoint conduisant au suicide et violences sans incapacité » et placée en détention provisoire. Son frère a été mis en examen pour « complicité de harcèlement » et violences en réunion. Le parquet avait également demandé son placement en détention provisoire, mais il a finalement été placé sous contrôle judiciaire, en centre éducatif fermé.
Le parquet a précisé que les faits dénoncés par la victime n’ont pas été commis dans un cadre scolaire.
3114: le numéro national de prévention du suicide. Le 3114 est le numéro à contacter si vous êtes en détresse psychique ou si vous avez des idées suicidaires.