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Un centre palestinien de défense des droits alerte sur ce qu’il qualifie d’« assassinat lent » d’un cadre du mouvement Hamas détenu par les autorités israéliennes. Selon le center, l’état de santé du détenu s’est fortement détérioré en raison d’une négligence médicale systématique et de mauvais traitements répétés.
Détails sur l’état de santé et hospitalisation
Le Centre palestinien d’études des détenus affirme que Mohammed Jamal al-Natsheh, âgé de 72 ans, souffre de pertes de mémoire et de difficultés de concentration.
Face à cette dégradation, il a été transféré récemment à l’hôpital de Ramla en territoire israélien. Les transferts entre établissements pénitentiaires se poursuivent malgré son état fragile.
- Symptômes signalés : pertes de mémoire, troubles de l’attention, maladies chroniques associées à l’âge.
- Transfert récent vers l’hôpital de Ramla : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/15/%D8%A7%D9%84%D8%B1%D9%85%D9%84%D8%A9
Allégations de torture et de mauvais traitements
Le centre affirme que les services de sécurité israéliens ont soumis al-Natsheh à des formes sévères de torture depuis son arrestation la plus récente en mars dernier.
Les responsables dénoncent que ces pratiques se poursuivent malgré son âge avancé et ses problèmes de santé préexistants, et qualifient la situation d’« exécution méthodique par négligence médicale ». Cette situation alarme les organisations de défense des droits.
Un message partagé sur les réseaux sociaux reprend l’accusation et rappelle l’ancien rôle public d’al-Natsheh à Hébron, en le décrivant comme une figure marquante du mouvement.
Tweet cité : https://twitter.com/qudsn/status/1939396986832118227?ref_src=twsrc%5Etfw
Parcours du détenu
Mohammed Jamal al-Natsheh est présenté comme un des cadres notables de la ville d’Hébron et fut membre du Conseil législatif palestinien élu en 2006.
Selon le centre, il a été arrêté à de nombreuses reprises et a passé près de 23 ans en détention au total, principalement sous le régime d’arrestations administratives sans inculpation ni procès.
- Ancien membre du Conseil législatif palestinien (élu en 2006).
- Environ 23 ans de détention cumulés, dont de longues périodes d’internement administratif.
Le cadre légal : détention administrative
Les autorités israéliennes recourent fréquemment à la détention administrative, une procédure héritée de l’époque du mandat britannique.
Cette mesure permet de détenir des personnes sans procès sur la base de dossiers classifiés, pour des périodes initiales de 3 à 6 mois renouvelables indéfiniment, selon les organisations de défense des droits.
Explication juridique souvent citée : https://aja.aj-harbinger.com/encyclopedia/2015/8/9/%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%B9%D8%AA%D9%82%D8%A7%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%AF%D8%A7%D8%B1%D9%8A
Appels à une intervention urgente
Le centre a tenu pour entièrement responsables les autorités pénitentiaires et l’État israélien de la vie d’al-Natsheh et demande une intervention immédiate des organisations internationales de défense des droits.
Les appels portent en particulier sur :
- La mise en place de soins médicaux adéquats et continus.
- La libération immédiate ou le transfert vers des structures médicales civiles indépendantes.
- L’enquête sur les allégations de torture et de mauvais traitements.
Le Centre pour les médias des détenus palestiniens a appelé le Comité international de la Croix-Rouge et d’autres institutions à intervenir d’urgence pour sauver la vie du détenu.
Contexte plus large : détentions et chiffres
Selon des organismes palestiniens de suivi des prisonniers, près de 20 000 Palestiniens ont été arrêtés par Israël au cours des deux dernières années, dont 1 600 enfants et 595 femmes.
Les statistiques officielles palestiniennes indiquent qu’au début d’octobre 2025, plus de 11 100 prisonniers et détenus étaient encore incarcérés par les autorités israéliennes, hors personnes détenues de Gaza dans des camps militaires.
- Arrestations (sur deux ans) : environ 20 000 personnes.
- Prisonniers recensés début octobre 2025 : plus de 11 100.