Table of Contents
Le Parlement européen a attribué le prix Sakharov pour la liberté de pensée à deux journalistes emprisonnés, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, détenus respectivement au Bélarus et en Géorgie. L’annonce a été faite mercredi par la présidente du Parlement, Roberta Metsola, lors d’une séance plénière à Strasbourg. «Les deux sont des journalistes actuellement en prison (…) simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice», a déclaré Metsola dans l’hémicycle. Le prix Sakharov, créé en 1998 et nommé d’après Andreï Sakharov, est la distinction phare de l’Union européenne en faveur de la liberté de penser. Les lauréats devraient recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais cela dépend de leur libération.
Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés en Biélorussie et en Géorgie
Le Parlement européen a annoncé l’attribution du Sakharov à Andrzej Poczobut et à Mzia Amaghlobeli, journalistes emprisonnés respectivement au Bélarus et en Géorgie. Cette décision a été saluée par plusieurs opposants et par des organisations de défense des droits de l’homme. En séance plénière, Roberta Metsola a déclaré: «Les deux sont des journalistes actuellement en prison (…) simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice», dans l’hémicycle. L’annonce rappelle que «Le prix Sakharov», nommé d’après Andreï Sakharov, est une distinction européenne décernée depuis 1998 pour défendre la liberté de penser. Les lauréats devraient recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais cela dépend de leur libération.
« Le journalisme n’est pas un crime »
a déclaré devant les eurodéputés Svetlana Tikhanovskaïa, opposante biélorusse, juste après l’annonce.
Andrzej Poczobut, 52 ans, journaliste polono-biélorusse et membre de la minorité polonaise, a été condamné en février 2023 à huit ans d’emprisonnement dans cette ex‑république soviétique. Ancien correspondant à Minsk du Gazeta Wyborcza, il avait été arrêté début 2021 lors d’une vague de répression contre les médias indépendants. Son cas est cité par les opposants comme un exemple de persécution politique et de sanctions internationales projetées contre le régime.
Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne et cofondatrice de Batumelebi et Netgazeti, a été condamnée en août à deux ans de prison pour des motifs politiques. Âgée de 50 ans, elle est devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse en Géorgie. Après son arrestation, elle a observé une grève de la faim d’environ quarante jours pour protester contre sa détention et a reçu le soutien de Reporters sans frontières et d’Amnesty International, qui dénoncent des procédures entachées de violations et des violences policières à son égard.
Portraits des lauréats et contexte
Andrzej Poczobut, âgé de 52 ans, est un journaliste polono‑biélorusse et membre de la minorité polonaise en Biélorussie. Sa condamnation en février 2023 à huit ans d’emprisonnement a été décrite par l’opposition comme une vengeance personnelle du président Alexandre Loukachenko. Il avait été arrêté début 2021 à Minsk lors d’une vague de répression contre les médias critiques et était le correspondant du quotidien Gazeta Wyborcza. Son cas est devenu un symbole pour ceux qui dénoncent les atteintes à la liberté d’expression dans le pays.
Mzia Amaghlobeli est directrice des médias Batumelebi et Netgazeti. Elle a été arrêtée en janvier 2025 et condamnée en août à deux ans de prison pour des motifs politiques. Âgée de 50 ans, elle est reconnue pour ses enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir. Après son interpellation, elle a observé une grève de la faim d’environ quarante jours pour protester contre sa détention.
Réactions et contexte européen
« Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut », a déclaré Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. « J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté. »
Reporters sans frontières a jugé que la peine était un symbole du « glissement autoritaire » à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien. Amnesty International a dénoncé un procès entaché de violations de procédure et de partialité, et a accusé la police géorgienne d’avoir soumis Mme Amaghlobeli à des violences physiques et verbales.
Le prix Sakharov, du nom du dissident soviétique Andreï Sakharov, est une distinction créée en 1998 par l’Union européenne « pour honorer les personnes, les groupes et les organisations qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée ». Les lauréats devraient recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais cela dépendra de leur libération.