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Faure: fin de semaine décisive sur dissolution et taxe Zucman

by charles
France

Les débats du budget 2026 à l’Assemblée nationale s’organisent autour de la justice fiscale et des menaces de dissolution. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, affirme que «à la fin de cette semaine (qui vient), nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas» et invite le gouvernement à faire des concessions. Dans ce cadre, les socialistes défendent la taxe Zucman, prévoyant un impôt minimum sur les patrimoines élevés, et évoquent des amendements alternatifs si l’un des textes échoue. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a indiqué que certains articles seraient examinés en priorité à la reprise des débats, ce qui repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman.

Olivier Faure lors d'un discours politique
Olivier Faure, secrétaire du PS, lors d’un discours

À l’Assemblée nationale et à Paris, fin de semaine décisive sur la dissolution

Le débat autour du budget 2026 s’intensifie autour de la justice fiscale et des risques de censure. Olivier Faure rappelle que «à la fin de cette semaine (qui vient), nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas», et souligne que le résultat du vote sur les mesures fiscales conditionne la survie du gouvernement. Si le gouvernement n’avance pas sur la taxe Zucman, les socialistes promettent d’examiner des amendements de repli et pourraient soutenir une motion de censure, entraînant potentiellement une dissolution et des élections en novembre. La reprise des débats, initialement prévue lundi, est en partie redéfinie par Amélie de Montchalin, qui a annoncé que certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman.

Taxe Zucman et impôt minimum: débats et chiffres

La proposition centrale des socialistes porte sur la taxe Zucman, présentée comme un impôt minimum sur les patrimoines élevés. «La taxe Zucman», qui prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, est décrite comme la meilleure façon d’éviter ce qu’on appelle l’optimisation fiscale. Si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer sur cette taxe, des amendements de repli pourraient être envisagés: le groupe socialiste propose un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.

Mais si cette taxe modifiée «qui introduit malgré tout les biens professionnels dans l’assiette» n’est pas approuvée in fine par Sébastien Lecornu et ses députés, «bien sûr, c’est un casus belli», avertit Faure. Il estime que «si nous n’arrivons pas à faire adopter la taxe Zucman et que nous n’arrivons même pas à récupérer 5 à 7 milliards sur les hauts patrimoines (ce que rapporterait la version modifiée, ndlr)», il sera difficile de trouver le rendement nécessaire pour épargner les classes populaires et la classe moyenne, qu’il évalue autour de 15 à 20 milliards.

Calendrier et enjeux politiques pour les socialistes

Sur le plan politique, les orchestrations entre les macronistes et les Républicains pèsent sur le calendrier, et Faure répète que «les Français trancheront» si le texte ne progresse pas. Le contenu de cette semaine, austère et technique, pourrait déclencher une dissolution et des élections en novembre si l’opposition parvient à faire bloc. La perspective de la dissolution est présentée comme une option de dernier recours, mais les socialistes affirment que leurs exigences restent proportionnées et liées à la justice fiscale, notamment via la taxe Zucman et ses éventuels amendements.

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