Le Cameroun a officiellement élu Paul Biya pour un huitième mandat, selon les résultats proclamés le 27 octobre 2025 par le Conseil constitutionnel. Âgé de 92 ans, Biya est au pouvoir depuis 1982 et demeure l’un des chefs d’État les plus âgés au monde. Des violences ont été signalées à Douala et Garoua lors des réactions à l’annonce des résultats, avec des blessés et quatre morts selon l’AFP et les autorités. Selon le Conseil constitutionnel, Biya a obtenu 53,66 % des suffrages; Issa Tchiroma Bakary, candidat de l’opposition, conteste les résultats et affirme avoir gagné selon son propre décompte.

Paul Biya réélu pour un huitième mandat au Cameroun selon les chiffres officiels
Selon les résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel lundi 27 octobre 2025, Paul Biya a obtenu 53,66 % des suffrages, consolidant ainsi son pouvoir après 43 ans à la tête de l’État.
Issa Tchiroma Bakary est arrivé deuxième avec 35,19 % selon l’institution. Selon son propre décompte, Issa Tchiroma Bakary affirme avoir remporté 54,8 % des suffrages. « Il n’y a pas eu élection c’était plutôt une mascarade », a déclaré à l’AFP l’opposant.
Quatre personnes sont décédées à Douala lors de manifestations de soutien à l’opposant, et les forces de sécurité ont commencé par une salve de gaz lacrymogène avant de tirer «à balle réelle», selon le gouverneur de la région du Littoral.
Plus vieux chef d’État en exercice au monde, Biya est au cœur d’un système politique décrit par ses détracteurs comme verrouillé autour de l’administration et du RDPC, le parti‑État fondé en 1985.
Réactions et contestations autour du scrutin
Des analystes notent que Biya peut rester au pouvoir jusqu’à l’âge de 99 ans, nourrissant un débat sur la continuité du pouvoir et les mécanismes de gouvernance dans le pays.
Depuis l’annonce des résultats, l’opposition a exprimé son refus de reconnaître la victoire et a insisté sur la nécessité de défendre les votes, tandis que des partisans de Biya appellent à la stabilité du pays dans un contexte marqué par des violences et des critiques internationales. Le sens des rassemblements et la capacité du régime à préserver l’ordre restent au cœur des observations des analystes et des observateurs locaux.