Home ActualitéProcès à Paris : 10 accusés pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron

Procès à Paris : 10 accusés pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron

by Sara
France, États-Unis

Dix personnes comparaissent à Paris pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, accusées d’avoir diffusé de fausses rumeurs et des propos discriminatoires liant la Première dame à une prétendue transition de genre. Le procès, ouvert lundi 27 octobre 2025, fait suite à la plainte déposée par Brigitte Macron en août 2024 et s’inscrit dans un ensemble d’accusations similaires ayant circulé massivement sur les réseaux sociaux.

Ouverture du procès à Paris

L’audience s’est tenue au tribunal correctionnel de Paris à partir du 27 octobre 2025 et devait se poursuivre sur deux jours, les 27 et 28 octobre. Brigitte Macron n’était pas présente dans la salle d’audience.

Huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 60 ans, comparaissent pour avoir, selon l’accusation, publié des commentaires insultants et discriminatoires concernant le « genre » et la vie privée de Brigitte Macron.

Une importante présence policière a été déployée autour du tribunal dès le premier jour du procès.

L'avocat Juan Branco présent au tribunal de Paris

Accusations et réquisitions

Les mis en cause sont poursuivis en vertu du code pénal français pour « incitation à la haine ou à la violence en raison de l’identité de genre » et pour « cyberharcèlement collectif ». Ces infractions peuvent entraîner jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 75 000 euros.

Le ministère public souligne que certaines publications présumées font état d’allégations selon lesquelles la relation de Brigitte Macron avec Emmanuel Macron, alors jeune, constituerait un « viol sur mineur » en raison de la différence d’âge. Ces allégations forment une part des poursuites.

Objectifs poursuivis par la plainte :

  • Sanctionner la diffusion délibérée de mensonges et d’attaques ciblées en ligne.
  • Tester l’application des textes français contre le cyberharcèlement collectif visant des personnalités publiques.

Les principaux mis en cause

Parmi les prévenus figure une militante connue sous le nom de « Zoé Sagan », identifiée comme l’une des premières à relayer en 2021 la rumeur affirmant que Brigitte Macron serait née sous le nom de Jean-Michel Tronno, prénom présenté comme celui du frère biologique de la Première dame.

Également jugée, Amandine Roy — présentée comme l’auteure d’une série de vidéos YouTube intitulée « Becoming Brigitte » — est accusée d’avoir amplifié ces allégations en les relayant sur sa chaîne.

Les débats ont aussi évoqué la responsabilité de comptes et de personnalités influentes ayant contribué à la diffusion de ces rumeurs sur différentes plateformes.

Dimension internationale et actions en diffamation

L’affaire dépasse le cadre français : le couple présidentiel a engagé parallèlement une procédure en diffamation aux États-Unis. Cette action vise notamment la commentatrice conservatrice Candace Owens, qui a contribué à populariser les rumeurs à l’échelle internationale.

Un élément cité par la plainte est la diffusion d’une couverture falsifiée du magazine Time portant le titre « Brigitte Macron : Homme de l’année », utilisée pour alimenter les allégations.

Selon un interlocuteur cité par Le Parisien, l’objectif de la procédure est « non seulement de réparer le préjudice subi par Brigitte Macron, mais aussi de montrer que le mensonge délibéré et l’incitation en ligne ont un coût juridique ».

Policiers devant le palais de justice de Paris lors de l'ouverture du procès

Enjeux médiatiques et juridiques

La presse française évoque un « cauchemar des fake news » qui met à l’épreuve les outils juridiques existants pour lutter contre le harcèlement numérique collectif. Le quotidien Le Monde a qualifié l’affaire d’examen rare de l’application des lois visant à protéger les personnes publiques contre les campagnes de dénigrement en ligne.

Le dossier pose des questions sur la responsabilité des créateurs de contenus, des relais médiatiques et des plateformes, ainsi que sur l’efficacité des sanctions pénales pour dissuader la propagation d’informations mensongères et de discours haineux.

Le procès devrait permettre d’éclairer la frontière entre liberté d’expression et délits constitutifs d’un cyberharcèlement aggravé lorsque les attaques ciblent l’identité de genre et la vie privée d’une personne.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/10/28/%d8%a7%d9%84%d9%82%d8%b6%d8%a7%d8%a1-%d8%a7%d9%84%d9%81%d8%b1%d9%86%d8%b3%d9%8a-%d9%8a%d9%84%d8%a7%d8%ad%d9%82-%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%aa%d9%86%d9%85%d8%b1%d9%8a%d9%86-%d8%b6%d8%af

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