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Le procès de l’homme accusé d’avoir tué l’ancien Premier ministre Shinzo Abe a été ouvert à Nara. Tetsuya Yamagami, 45 ans, a plaidé coupable d’assassinat, trois ans après les faits survenus en pleine rue. Cette audience met en lumière des questions de préméditation, de sécurité et les liens présumés avec l’Église de l’Unification, dite Moon. Le verdict est attendu en janvier et les débats devraient aussi revenir sur le contexte social et politique du Japon.

Procès à Nara : plaidoyer de culpabilité et principaux enjeux
À l’ouverture du procès, Tetsuya Yamagami a déclaré « Tout est vrai, je l’ai fait », selon l’AFP, et les échanges ont porté sur la préméditation et les chefs d’accusation liés au contrôle des armes. Le parquet affirme que l’attaque est le fruit d’une préméditation et d’un mobile lié à des convictions personnelles, et non à des objectifs politiques immédiats.
Le verdict est attendu en janvier et la défense indique qu’elle contestera certains chefs d’accusation, tandis que le parquet mettra en avant la gravité des faits et la préméditation.
Liens avec l’Église Moon et répercussions politiques
Les débats ont aussi porté sur les liens entre l’Église de l’Unification et des élus du Parti libéral-démocrate (PLD). Des enquêtes internes avaient montré que près de la moitié des élus avaient des liens avec la secte, et l’organisation avait été dissoute en 2024 pour des « dommages sans précédent » causés à la société japonaise, selon des sources médiatiques.
Les analystes notent que ces révélations alimentent le questionnement sur les pressions financières supposées exercées par l’organisation et sur ses relations avec le monde politique, sans que l’affaire ne précise les motivations exactes du suspects.

Cadre sécuritaire et réactions publiques
Le drame a mis en lumière les failles du dispositif de sécurité et a conduit à un renforcement de la législation sur les armes en 2024, avec des mesures visant à encadrer la fabrication et la diffusion d’informations sur les armes.
Les débats devraient aussi se concentrer sur les circonstances atténuantes liées à l’enfance difficile de Yamagami, marquée par la « maltraitance religieuse » liée à la dévotion de sa mère à Moon, selon des médias locaux. La défense devrait nier tout mobile politique, tandis que le parquet insistera sur la préméditation et la gravité des faits.