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Les réponses de JD Vance, vice-président des États-Unis, à une question d’un étudiant sur le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël ont déclenché une vive controverse sur les réseaux sociaux, au moment où la guerre à Gaza intensifie le débat public américain. L’échange, tenu lors d’un événement universitaire, a relancé les interrogations sur la nature des relations Washington-Tel Aviv et sur l’influence supposée d’Israël sur l’administration Trump.
Contexte de l’intervention et principales déclarations
L’intervention de JD Vance a eu lieu à l’université Ole Miss, dans le Mississippi, lors d’un événement organisé par Turning Point USA en hommage au fondateur Charlie Kirk.
Interrogé sur l’idée selon laquelle « Israël contrôle le président Donald Trump », Vance a répondu que « Israël ne contrôle pas le président », soulignant que les États-Unis ont néanmoins obtenu certains succès au Moyen-Orient, citant notamment des accords de cessez-le-feu à Gaza.
Sur la nature des relations entre Washington et Tel Aviv, et malgré des différences religieuses, il a estimé que Juifs et chrétiens peuvent coopérer pour protéger les lieux saints en Israël, mentionnant spécifiquement l’église du Saint-Sépulcre.
Question sur les dons et conflits d’intérêts
Un autre étudiant a abordé la question des donations reçues par l’entourage de Trump, en particulier celles de Miriam Adelson, d’origine israélienne-américaine.
Vance a rejeté l’idée d’un conflit d’intérêts du président, affirmant que celui-ci place « l’intérêt de l’Amérique d’abord ». Miriam Adelson, veuve du milliardaire Sheldon Adelson, a financé la campagne de Trump à hauteur de plus de 100 millions de dollars et a reçu la Médaille présidentielle de la liberté.
Réactions sur les réseaux sociaux
Les propos de Vance ont suscité de nombreux commentaires en ligne. Certains internautes ont souligné l’éveil d’une nouvelle génération critique vis‑à‑vis des relations américano-israéliennes.
- Un internaute a ironisé : « Il a dit qu’Israël ne contrôle pas ce président… veut-il dire qu’Israël contrôlait celui qui a précédé Trump ? »
- Une autre réaction a salué la lucidité des jeunes Américains, notant que la « génération Z » pourrait changer la manière dont les États-Unis abordent Israël.
- D’autres ont critiqué l’affirmation de Vance sur l’accès des chrétiens aux lieux saints, rappelant que l’histoire régionale est plus complexe et contestée.
Le sujet a été repris dans l’émission « شبكات » (diffusée le 2 novembre 2025), qui a recensé ces réactions et le débat public suscité.
Divisions au sein du camp conservateur et du mouvement MAGA
Les critiques du soutien inconditionnel à Israël ne se limitent pas à la gauche ou aux campus universitaires. Des dissensions existent également au sein du mouvement « Make America Great Again » (MAGA).
Une faction isolationniste du Parti républicain, axée sur la politique intérieure et la priorité des intérêts nationaux, s’oppose à l’engagement militaire extérieur et aux aides étrangères inconditionnelles. Des figures conservatrices comme Marjorie Taylor Greene, Tucker Carlson ou Steve Bannon ont exprimé des réticences sur certains volets de ce soutien.
Opinion publique américaine
Les sondages récents montrent un glissement de l’opinion américaine vis‑à‑vis d’Israël. Selon les enquêtes citées, la part d’adultes ayant une image négative d’Israël a augmenté à 53 %, contre 42 % l’année précédente.
Ce recul du soutien se reflète aussi sur les campus et parmi les jeunes électeurs, où les débats sur la guerre à Gaza accentuent les interrogations sur le rôle et le positionnement des États-Unis au Moyen-Orient.