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Le ministre de l’Intérieur a demandé, mercredi 5 novembre 2025, l’ouverture d’une enquête administrative sur le comportement des gendarmes lors de la manifestation contre la mégabassine à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), selon l’Agence France-Presse (AFP). Cette décision intervient après la publication de vidéos par Mediapart et Libération récupérées sur les caméras des gendarmes mobiles lors de l’opération de maintien de l’ordre du 25 mars 2023, une journée marquée par des violences et plusieurs blessés. Des dizaines de blessés avaient été recensés à l’époque, et deux militants avaient vu leur pronostic vital engagé; ils ont déposé plainte dans le cadre d’une information préliminaire ouverte par le parquet de Rennes.
À Sainte-Soline, enquête administrative et suites prévues
La procédure est confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et le ministère de l’Intérieur a demandé son ouverture afin d’éclairer les faits relayés par la presse.
Les vidéos publiées par Mediapart et Libération, récupérées sur les caméras des gendarmes mobiles, couvrent l’opération du 25 mars 2023 et alimentent la procédure en cours.
Selon Libération et Mediapart, le rapport de l’IGGN indique qu’« à la marge, certains gradés ont effectivement donné au cours de manoeuvres des instructions pour effectuer des tirs communément appelés tendus ».
« Tendu, tendu, tendu », « vous balancez un tendu s’il le faut », « on baisse le cougar (canon lanceur de grenades, NDLR) les gars, on les nique là, allez », peut-on entendre sur des extraits diffusés, selon les médias.
Des victimes avaient déposé plainte et réclament l’ouverture d’une information judiciaire afin que le juge d’instruction puisse compléter les investigations de l’IGGN, jugées à ce stade insuffisantes.

Conséquences et chiffres des victimes et des forces de l’ordre
La journée du 25 mars 2023 avait été marquée par des affrontements: les manifestants évoquent environ 200 blessés, dont 40 graves, et deux fois dans le coma; les gendarmes dénombrent 45 blessés, dont un brûlé aux jambes.
Après les plaintes, le parquet de Rennes a ouvert une information judiciaire et le ministère a demandé à l’IGGN d’ouvrir une enquête administrative pour faire la lumière sur les faits dénoncés dans la presse.
Les victimes et leurs avocats estiment que l’enquête est insuffisante et réclament une information judiciaire afin qu’un juge puisse approfondir les investigations.
Cadre procédural et suites attendues
Dans ce contexte, les autorités indiquent que l’IGGN poursuit ses analyses et que des suites judiciaires pourraient suivre en fonction des conclusions des investigations et des éléments complémentaires recueillis.
La publication des vidéos et les témoignages alimentent un décryptage public sur les pratiques des forces de l’ordre lors des manifestations et sur les mécanismes de contrôle et de responsabilité.