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Cour suprême: examen des droits de douane imposés par Trump

by charles
États-Unis

Plusieurs sources concordantes font état d’un examen par la Cour suprême des États‑Unis de la légalité d’une part importante des droits de douane mis en place par l’administration Trump, et du poids du pouvoir présidentiel par rapport à celui du Congrès. La session inaugure un débat sur les outils d’une politique protectionniste et sur les implications économiques et juridiques des mesures douanières. Des entreprises touchées et plusieurs États démocrates estiment que le président a empiété sur les prérogatives du législatif, tandis que les partisans du gouvernement présentent les droits de douane comme un levier pour réindustrialiser l’économie et lutter contre des phénomènes comme le fentanyl. Le calendrier de la décision n’est pas clair: elle peut prendre des mois ou être rendue plus rapidement selon l’évolution de l’audience et des échanges en salle.

La Cour suprême et l’enjeu des pouvoirs présidentiels face au Congrès

La Cour rassemble neuf juges, dont six conservateurs et trois progressistes, qui doivent déterminer si le président peut imposer des droits de douane à l’échelle nationale et pour tous les produits, sur la base de l’urgence présumée du déficit commercial, invoquant la loi d’urgence économique IEEPA de 1977. Des responsables gouvernementaux, notamment le ministre des Finances et le représentant au commerce, assistent à l’audience, dans un contexte où le gouvernement affirme que l’autonomie du président est nécessaire pour agir rapidement en matière commerciale et sécuritaire. Plusieurs juridictions fédérales ont déjà jugé illégales ces droits de douane, mais ces décisions restent en vigueur en attendant l’issue de la Cour. «Question DE VIE OU DE MORT pour notre pays», a déclaré Donald Trump sur Truth Social, insistant sur le fait que le maintien des droits de douane est crucial pour protéger l’économie et la sécurité nationale.

Le cadre juridique soulevé tourne autour de la portée exacte du pouvoir d’imposition et de la place du Congrès dans la définition des taxes. Le gouvernement soutient que l’IEEPA permet d’imposer des droits de douane pour tous les pays et produits et pour une durée déterminée par proclamation présidentielle, estimant que le déficit commercial constitue une urgence nationale. Des juristes et des entreprises soutiennent au contraire que le Congrès doit décider s’il faut taxer et à quel niveau, et que l’autorité présidentielle ne doit pas empiéter sur cette fonction législative.

La Cour suprême examine les droits de douane
La Cour suprême examine les droits de douane imposés par l’administration Trump

Réactions et enseignements potentiels pour l’équilibre des pouvoirs

Plusieurs juges ont exprimé des réserves sur l’interprétation de la loi d’urgence et sur la possibilité qu’elle étende le pouvoir d’imposer des droits de douane au-delà de ce que prévoit le texte. La juge Sonia Sotomayor a résumé l’enjeu en déclarant que «La taxation relève du pouvoir législatif (…) les droits de douane sont des taxes», pointant la nécessité d’un cadre législatif pour toute taxation. Le juge conservateur John Roberts a laissé entendre que le texte d’IEEPA peut être perçu comme donnant une autorité considérable au président, au-delà d’un simple pouvoir de réguler les échanges. Des juristes notent que le sort des droits de douane pourrait influencer l’équilibre entre le Congrès et la présidence.

Sur le plan pratique, la défense du gouvernement insiste sur l’importance des droits de douane pour l’économie et la sécurité nationale, arguant qu’annuler ces mesures créerait des risques de représailles et mettrait en péril des objectifs de politique industrielle et sécuritaire. Des entreprises touchées et plusieurs États démocrates soutiennent que le président ne peut pas empiéter sur les prérogatives du Congrès et invitent la Cour à ne pas s’arroger ce pouvoir.

Le calendrier demeure incertain: certaines sources évoquent une décision possible dans les mois qui viennent, d’autres laissent entendre que la Cour pourrait statuer plus rapidement selon l’audience et les échanges en salle. Des responsables, dont le ministre des Finances et le représentant au commerce, ont été présents lors de l’audience pour soutenir une lecture large du pouvoir présidentiel.

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