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La Cour suprême de Guinée a publié, samedi 8 novembre, une liste provisoire de neuf candidats en vue de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre. Parmi eux figure le leader du Conseil national de transition, Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir après le putsch de septembre 2021.
Liste provisoire des candidats
Sur les 51 dossiers déposés auprès de la Cour, seuls neuf ont été acceptés pour l’instant. La validation de la candidature de Mamadi Doumbouya marque l’un des faits saillants de cette première sélection.
- Mamadi Doumbouya : chef du régime de transition et candidat validé.
- Faya Lansana Millimouno : principal candidat d’opposition, connu pour ses critiques virulentes à l’encontre de la junte.
- Sept autres candidats davantage méconnus sur la scène nationale ont également été retenus.
La liste réduite et la présence de Doumbouya redessinent les contours d’une compétition qui s’annonce tendue.
Un tournant politique
La décision de la Cour suprême d’autoriser la candidature de Doumbouya constitue un tournant notable. Lors de la transition, il avait initialement promis de restituer le pouvoir aux civils après une période déterminée.
Cependant, la pression de ses partisans pour le pousser dans la course, puis la validation judiciaire, ouvrent la voie à une campagne potentiellement conflictuelle et scrutée.
Absence de figures majeures et voies de recours
Plusieurs personnalités influentes manquent à l’appel. Parmi elles figure l’ancien Premier ministre opposant Silo Dalin Diallo, qui vit en exil.
Cette absence modifie l’échiquier politique et suscite des interrogations quant à l’équité du processus électoral.
Les candidats dont les dossiers ont été rejetés disposent de 72 heures pour déposer des recours. La Cour suprême doit statuer définitivement dans les 48 heures suivant ces appels.
Élection décisive après quatre ans de pouvoir militaire
Ces élections interviennent après quatre années de domination militaire en Guinée, un pays marqué par la pauvreté et une histoire répétée de coups d’État et de régimes autoritaires.
Depuis la destitution de l’ancien président Alpha Condé en septembre 2021, les autorités de transition ont multiplié les promesses d’un retour à un régime civil.
Le scrutin du 28 décembre est perçu comme un test crucial pour l’avenir politique et la stabilité du pays, tant par la population guinéenne que par la communauté internationale.
