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Tabac et mineurs: un buraliste sur trois vend encore

by charles
France

Selon Audirep et le CNCT, un buraliste sur trois vend encore du tabac ou des produits de vapotage à des mineurs lors d’une série de visites mystères menées à l’été 2025. Sur mille visites, 31 % des buralistes ont accepté de vendre du tabac et 32 % un e‑liquide, selon des résultats transmis à l’AFP. Ces ventes restent plus fréquentes en Île‑de‑France, dans le Grand Est et dans les communes de plus de 15 000 habitants. Huit buralistes sur dix visités n’exigeaient pas la carte d’identité de l’acheteur, soit 81 %, contre 77 % pour les enseignes de vapotage.

Des chiffres en baisse, mais une situation encore préoccupante

Les résultats montrent que 31 % des buralistes acceptent de vendre du tabac aux mineurs et 32 % vendent un e‑liquide de vapotage, et 34 % des enseignes de vapotage. Pour les enseignes de vapotage, le résultat est similaire, avec une proportion de 34 %.

En 2021, environ 64 % des buralistes enfreignaient la loi. Ces chiffres restent préoccupants, car les produits du tabac demeurent extrêmement accessibles pour les jeunes, selon CNCT.

« Des progrès ont été faits, mais il faut vraiment poursuivre les efforts », dit à l’AFP Emmanuelle Béguinot, directrice du CNCT.

L’enquête rappelle aussi que l’anonymat propre aux grandes villes est cité comme facteur facilitant le non‑respect de la réglementation et que huit buralistes sur dix visités ne demandaient pas l’identité de l’acheteur (81 %), contre 77 % pour les enseignes de vapotage.

Vente de tabac aux mineurs par un buraliste
Devanture d

Actions et suites envisagées par les autorités

En cas de récidive, l’association souhaite une suspension définitive de la licence du buraliste et un mécanisme similaire pour les produits du vapotage.

Le Conseil d’État a rejeté le 1er octobre un recours de l’Alliance contre le tabac qui demandait un renforcement des contrôles d’interdiction de vente de tabac aux mineurs. La plus haute juridiction administrative a estimé que des actions concrètes sont déjà engagées, dont des poursuites disciplinaires systématiques et des amendes portées à 1 500 € en juin. Le Conseil a toutefois constaté que l’interdiction de vente aux mineurs était actuellement très insuffisamment respectée en France.

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