Donald Trump a annoncé vendredi 14 novembre 2025 qu’il allait poursuivre la BBC en justice pour un montant allant jusqu’à cinq milliards de dollars, après que la chaîne s’est excusée pour un montage jugé trompeur dans le cadre du magazine Panorama. L’affaire agite le paysage médiatique britannique et a provoqué des remous au sein de la BBC, avec des démissions annoncées dans les jours qui suivent. Le président américain a déclaré qu’il envisageait d’aborder le sujet avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et a insisté sur la gravité perçue de la diffusion et les critiques qu’elle a suscitées. « Les Britanniques sont très en colère contre ce qu’il s’est passé, comme vous pouvez l’imaginer, car cela montre que la BBC, c’est que des infos bidon », a dénoncé Donald Trump vendredi.
Trump menace la BBC et poursuit la chaîne pour jusqu’à 5 milliards d’euros
À bord d’Air Force One, Donald Trump a déclaré : « Nous allons les poursuivre pour (un montant compris) entre 0,92 et 4,60 milliards d’euros, probablement dans le courant de la semaine prochaine. Je pense que je dois le faire. Ils ont même admis avoir triché », a-t-il déclaré. Selon lui, le montage diffusé juste avant la présidentielle américaine de 2024, issu du magazine Panorama, présentait des extraits d’un discours de janvier 2021 montés de telle façon qu’il semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington. La BBC a publié des excuses publiques mais a rejeté les accusations de diffamation.
Le montage Panorama, les excuses et les répercussions
La BBC a reconnu la controverse et a publié des excuses; Samir Shah, président du groupe, a envoyé jeudi à Donald Trump une « lettre personnelle » d’excuses, mais a aussi réfuté toute « base légale » à une plainte en diffamation. L’article précise que le documentaire intitulé « Trump: A second Chance » n’était pas disponible sur le territoire américain et n’a pas empêché le républicain de se faire réélire. L’affaire a également entraîné des remous humains: le dimanche suivant, Tim Davie, directeur général, et Deborah Turness, patronne de BBC News, auraient quitté leurs postes, selon les sources. Keir Starmer, Premier ministre britannique, avait promis mercredi de « défendre une BBC forte et indépendante ».
Les prochains jours pourraient préciser les contours du différend entre l’audiovisuel public britannique et les positions de Donald Trump, alors que les échanges entre Londres et Washington demeurent sensibles sur le thème de l’impartialité médiatique et des chaînes publiques.