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Nationalisation d’ArcelorMittal : vote en commission

by charles
France

La commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté mercredi une proposition de loi de La France insoumise visant à nationaliser ArcelorMittal en France pour « sauver la sidérurgie » et financer sa décarbonation. Le texte, porté par la députée Aurélie Trouvé, a été soutenu par la gauche et rejeté par la droite et le centre, tandis que l’abstention du RN a pesé sur le résultat. Il doit être examiné dans l’hémicycle le 27 novembre; Aurélie Trouvé estime le coût de la nationalisation à 3 milliards d’euros, à partir des auditions et travaux réalisés par les députés sur le sujet.

ArcelorMittal France : vote en commission et calendrier parlementaire

La commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté mercredi une proposition de loi de La France insoumise (LFI) visant à nationaliser ArcelorMittal en France, pour « sauver la sidérurgie » et financer sa décarbonation. Le texte, porté par la députée Aurélie Trouvé, a été soutenu par la gauche dans son ensemble, rejeté par la droite et le centre, tandis que l’abstention du Rassemblement national (RN) a fait la balance. Il doit être examiné dans l’hémicycle le 27 novembre, lors de la journée réservée aux initiatives du groupe LFI.

La nationalisation d’ArcelorMittal en France
La proposition de loi sur la nationalisation d’ArcelorMittal est étudiée par les députés.

Une proposition de loi communiste similaire pour nationaliser ArcelorMittal a été examinée fin octobre par le Sénat, où elle avait été rejetée. Aurélie Trouvé estime le coût de cette nationalisation à 3 milliards d’euros, à partir des auditions et travaux réalisées par les députés sur le sujet.

En parallèle, le texte est inscrit dans un calendrier parlementaire qui prévoit son examen en séance publique à l’Assemblée, et la question de la faisabilité financière et industrielle est au cœur des discussions entre les différentes formations.

Réactions et enjeux industriels

« Changer l’actionnaire d’ArcelorMittal France ne changerait en rien les problèmes structurels auxquels nous faisons face », a déclaré le PDG de l’entité française du groupe, Alain Le Grix de la Salle, sur LinkedIn après le vote en commission. « Découper nos actifs français et les séparer du reste du groupe ne pourrait qu’aggraver brutalement leur situation », a encore ajouté le dirigeant d’entreprise.

Pour l’entreprise, nationaliser ArcelorMittal France ne serait pas une solution miracle: « Nationaliser ArcelorMittal France ne résoudrait évidemment RIEN », a-t-il poursuivi, soulignant les défis persistent tels que la baisse de la demande et les surcapacités mondiales qui entraînent des importations d’acier subventionné. Le groupe rappelle par ailleurs qu’il a annoncé en avril un plan social en France et que les suppressions de postes, selon un rapport d’expertise commandé par le CSE, pourraient se traduire par des économies d’environ 37 millions d’euros, tandis que les investissements dans la décarbonation restent suspendus.

Selon les déclarations relayées dans la presse, ArcelorMittal a suspendu depuis fin 2024 ses plans d’investissements dans la décarbonation en Europe, en attendant des avancées telles qu’une approbation rapide du plan protégeant la filière proposé par la Commission européenne et des modifications du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Ces points soulignent l’ampleur des enjeux industriels et financiers autour d’un éventuel transfert d’actionnariat, et les doutes exprimés sur l’efficacité d’un tel geste pour redresser durablement la filière sidérurgique française.

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