Gérald Darmanin et Laurent Nuñez sont attendus à Marseille ce jeudi 20 novembre pour faire le point sur la lutte contre le narcotrafic après l’assassinat de Mehdi Kessaci, et pour rencontrer magistrats et forces de l’ordre. Le déplacement s’inscrit dans une série de rencontres visant à évaluer les moyens déployés et à affirmer la priorité accordée à Marseille par le gouvernement. Emmanuel Macron doit se rendre à Marseille à la mi-décembre et réunira de nouveau les acteurs de la lutte contre les trafics de drogue à l’Élysée.

À Marseille, Darmanin et Nuñez réunis avec magistrats et forces de l’ordre
La journée prévoit des échanges avec les magistrats et les enquêteurs en première ligne dans ce combat. Ils rencontreront aussi la famille Kessaci et feront le point sur les dispositifs mobilisés pour lutter contre le narcotrafic dans la cité phocéenne. «Marseille restera toujours une priorité pour le gouvernement», a rappelé le ministère lors d’une séance de questions au gouvernement. Des détails sur la stratégie attendent jeudi, à mesure que les autorités renforcent les contrôles et les actions sur le terrain.

Contexte et enjeux après l’assassinat de Mehdi Kessaci
L’assassinat en plein jour de Mehdi Kessaci, frère d’Amine Kessaci, le 14 novembre, a tétanisé Marseille et est présenté par les autorités comme un crime d’intimidation visant les acteurs du narcotrafic. La justice étudie la piste d’un «crime d’intimidation» visant Amine et ce dernier avait appelé à descendre dans la rue samedi pour une marche blanche. Lors d’une réunion d’urgence à l’Elysée, le président Emmanuel Macron a appelé à adopter face au narcotrafic la même approche que contre «le terrorisme»; des détails sur cette approche sont attendus jeudi. Selon une source proche du dossier, Leclerc a délivré 7 500 obligations de quitter le territoire français (OQTF) en dix mois; peut-être 40 ont quitté le territoire, ce qui alimente les critiques sur l’efficacité de ces mesures.