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Un ancien député européen, Nathan Gill, a été condamné dans une affaire de corruption visant des intérêts pro-russes et des paiements en échange de soutien politique et médiatique au Parlement européen. L’affaire remonte à 2018 et 2019 et a suscité de vives réactions au Royaume-Uni. Les détails et le montant exact de la sentence varient selon les sources.
Condamnation et faits reprochés
Nathan Gill, 52 ans, a été député européen de 2014 à 2020, d’abord pour le UKIP puis pour le Brexit Party. Il a ensuite été le chef de Reform UK au Pays de Galles en 2021, mais n’est plus membre du parti.
Selon le tribunal de l’Old Bailey, il a reconnu huit des faits de corruption reprochés pour les années 2018 et 2019. Il a fait des déclarations pro-russes au Parlement européen et dans des médias moyennant rémunération. « Pour cela, a reçu en espèces des sommes \ »considérables\ », a détaillé la juge. »
L’argent que touchait Nathan Gill venait d’un homme d’affaires ukrainien proche du Kremlin, Viktor Medvedtchouk, selon l’accusation.
Le 12 décembre 2018, le discours prononcé au Parlement européen « reprenait les brouillons qui lui avaient été envoyés par Oleg Voloshyn », un politicien ukrainien pro-russe, a-t-il dit. Après la session, Nathan Gill a envoyé le lien vidéo de son discours à Oleg Volochine. « Vous devriez être satisfait », a-t-il commenté.
Réactions et conséquences
Le ministre de la Sécurité Dan Jarvis a réagi à la condamnation en rappelant que Gill « a utilisé sa position privilégiée pour faire passer les intérêts malveillants de la Russie avant ceux du Royaume-Uni en échange d’argent, ce qui constitue une trahison envers notre pays, notre peuple et notre sécurité nationale », après le jugement.
Des figures politiques ont aussi commenté: le secrétaire d’Etat aux forces armées Al Carns a demandé que Reform UK mène une enquête indépendante afin de s’assurer que « tout lien pro-russe a été supprimé » au sein du parti. Le chef du Parti Libéral Démocrate Ed Davey a déclaré: « Un traître occupait le sommet de Reform UK (…) Nigel Farage et son parti constituent un danger pour la sécurité nationale ».
Nigel Farage a réagi en affirmant qu’il n’était pas au courant des faits: « Je n’étais pas au courant. Tout ce que je savais, c’est qu’il s’était rendu en Ukraine ».
Disparités sur la peine
Des variations existent sur la durée exacte de la condamnation. Certains articles parlent de 10 ans de prison, d’autres évoquent 10 ans et demi, selon les sources consultées.
Par exemple, l’article intitulé « Un traître » rapporte un chiffre de dix ans et demi de prison, tandis que d’autres dépêches indiquent une peine de 10 ans; ces divergences reflètent les premières interprétations publiques du jugement.
La source officielle du jugement n’était pas fournie dans les dépêches, mais les extraits cités montrent les variations entre 10 et 10,5 ans.