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Le gouvernement annonce qu’il portera plainte contre AliExpress et Joom pour la vente de poupées pédopornographiques, dans le cadre de sa lutte contre les contenus illicites sur les plateformes en ligne. Serge Papin, ministre du Commerce, a confirmé l’action lors d’une interview sur TF1 ce mercredi 26 novembre. Cette démarche fait suite à des procédures similaires visant Shein et vise à protéger les consommateurs et le commerce traditionnel face à des pratiques jugées illégales et dangereuses. L’annonce intervient alors que les autorités réforment leur cadre pour sanctionner les plateformes qui ne respectent pas les règles nationales.
Annonce et cadre juridique
Selon les propos du ministre, «Il va y avoir une plainte au judiciaire sur ces deux plateformes, de la part de l’État, puisqu’elles vendent des poupées pédopornographiques aussi», a annoncé Serge Papin sur TF1, le 26 novembre 2025.
Le gouvernement avait déjà attaqué Shein, et une audience devait se tenir ce même jour, lors de laquelle l’État réclamerait la suspension de la plateforme pour trois mois.
«Il faut qu’on mette fin au Far West numérique», a-t-il plaidé, reconnaissant être «dans un combat, qui va être long» face aux plateformes accusées de ne pas respecter les règles françaises.

Enjeux pour l’e-commerce et les consommateurs
Cette action s’inscrit dans un double objectif: endiguer la diffusion de produits illicites en ligne et protéger le commerce traditionnel contre la concurrence des plateformes étrangères. L’État souligne que les régulations françaises doivent s’appliquer même lorsque les sites sont basés à l’étranger, afin de préserver la sécurité des produits proposés aux consommateurs.
Les autorités estiment que les prix bas ne doivent pas servir de justificatif pour des pratiques risquées ou illégales et appellent à une surveillance plus stricte des vendeurs internationaux. Le gouvernement précise qu’il s’agit aussi de protéger les petites et moyennes entreprises françaises qui craignent une distorsion de concurrence amplifiée par ces plateformes.

Prochaines étapes et cadre juridique
La plainte au judiciaire est l’élément central de cette initiative et pourrait être assortie de mesures temporaires dans l’immédiat. Une audience sur Shein est déjà mentionnée comme référence dans le cadre des actions menées contre les plateformes étrangères, ce qui montre une stratégie coordonnée du gouvernement pour renforcer le contrôle du commerce en ligne.
Les autorités indiquent qu’elles poursuivront leur dialogue avec les autorités compétentes et pourraient étendre ce cadre à d’autres intervenants jugés problématiques si nécessaire, afin d’assurer l’application effective des règles françaises et européennes en matière de contenus illicites et de sécurité des produits.