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Turquie et Iran: l’expansion israélienne, principal danger régional

by Sara
Turquie, Iran, Syrie, Liban, Israël, États-Unis

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan s’est rendu à Téhéran pour des entretiens avec son homologue iranien Abbas Araghchi, axés sur des dossiers régionaux et internationaux. Les deux responsables ont mis en garde contre l’expansion israélienne, qu’ils considèrent comme la principale menace sécuritaire pour la région. Ils ont en outre appelé la communauté internationale à intervenir afin de faire cesser les frappes israéliennes en Syrie et au Liban.

Rencontres et priorités bilatérales

Selon l’agence de presse iranienne IRNA, Fidan et Araghchi ont discuté des moyens de lever les obstacles entravant le flux commercial et les investissements entre la Turquie et l’Iran. Les deux ministres ont exprimé la volonté d’accélérer l’intégration régionale et d’exploiter pleinement les potentialités économiques communes.

Lors d’une conférence de presse conjointe, Araghchi a demandé l’arrêt immédiat des attaques israéliennes contre le Liban et la Syrie, appel repris par Fidan. Ce dernier a déclaré que « la communauté internationale doit accomplir ses devoirs pour stopper les attaques israéliennes sur la Syrie ».

Abbas Araghchi et Hakan Fidan lors d'une conférence de presse à Téhéran

Points d’accord : l’expansion israélienne comme menace

Les deux pays se sont dits d’accord pour considérer l’expansion israélienne comme « la menace sécuritaire première » de la région. Ils ont souligné la nécessité d’une réponse coordonnée face aux actions militaires et politiques perçues comme déstabilisatrices.

Araghchi a indiqué que les politiques expansionnistes d’Israël, y compris des frappes sur sept pays en deux ans, suscitent l’inquiétude de tous les États de la région. Cette analyse commune pose les bases d’une coopération diplomatique et sécuritaire accrue entre Téhéran et Ankara.

  • Appel à l’arrêt des frappes en Syrie et au Liban.
  • Volonté d’une coopération régionale pour contrer les agressions perçues.
  • Reconnaissance d’accords partiels mais nécessité de surmonter des divergences.

Contexte des tensions et incidents récents

Depuis ce que le communiqué décrit comme la chute du régime de Bachar al-Assad par des factions de l’opposition le 8 décembre dernier, Israël a intensifié des frappes aériennes contre des positions en Syrie, selon le texte. Le communiqué ajoute que l’accord de désengagement entre Israël et la Syrie aurait été rompu, avec des incursions répétées parfois jusque dans la périphérie de Damas.

Ces développements servent de toile de fond aux discussions turco-iraniennes et expliquent en partie l’urgence affichée par les ministres pour trouver des mécanismes de sécurité régionale communs.

Nucléaire, sanctions et perspectives économiques

Les ministres ont également abordé le dossier nucléaire iranien. Fidan a précisé que la Turquie vise à la levée des sanctions contre l’Iran dans le cadre du droit international et cherche à promouvoir une intégration régionale accélérée.

Araghchi a réaffirmé la disponibilité de l’Iran à négocier « à condition que ce soit juste et mené avec dignité » pour parvenir à une solution équilibrée. Il a accusé les États-Unis d’entraver actuellement ces négociations, évoquant selon lui une approche « autoritaire » et des politiques « voraces ».

  • Objectif turc : levée des sanctions dans le respect du droit international.
  • Position iranienne : négociations acceptables si elles sont équitables et dignes.
  • Blâme porté sur les États-Unis pour le blocage des pourparlers.

Coopération institutionnelle à venir

Pour concrétiser les accords et traiter les dossiers bilatéraux, il a été convenu de convoquer une réunion du Conseil suprême de coopération ainsi que celle de la Commission économique conjointe. L’objectif est d’avancer sur les questions économiques, commerciales et d’utiliser pleinement les capacités des deux pays.

Araghchi a reconnu des progrès mais a souligné qu’un « fossé » demeure à franchir pour activer toutes les potentialités. Les prochaines rencontres devraient permettre de définir des calendriers et des priorités pour faciliter cet élan commun.

Perspectives régionales

Les entretiens entre Ankara et Téhéran montrent une convergence sur la perception d’une menace commune liée à l’expansion israélienne, tout en laissant apparaître des différences sur certains points de politique. La coordination annoncée vise à renforcer la diplomatie régionale et à ouvrir des canaux pour des solutions politiques et économiques.

Les décisions prises dans les prochains mois, notamment la tenue des instances bilatérales et l’évolution des négociations nucléaires, seront déterminantes pour l’équilibre régional et l’atténuation des tensions actuelles.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/11/30/%d8%a5%d9%8a%d8%b1%d8%a7%d9%86-%d8%aa%d8%b1%d9%83%d9%8a%d8%a7-%d9%85%d8%ad%d8%a7%d8%af%d8%ab%d8%a7%d8%aa

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