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Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a déclaré sur BFMTV dimanche 30 novembre 2025 qu’il n’était pas favorable à l’interdiction du port du voile pour les mineures dans l’espace public. Cette position survient dans un contexte où des propositions de loi et des rapports liés à l’entrisme islamique alimentent le débat public. D’autres médias relayent ces propos et les replacent dans un cadre plus large sur les enjeux de sécurité, de laïcité et de protection des enfants. Le sujet continue d’alimenter les échanges entre partis, avec des soutiens et des critiques qui se succèdent.
Dans l’actualité: Laurent Nuñez répond sur BFMTV et déclare qu’il n’est pas favorable à l’interdiction du voile pour les mineures (30 novembre 2025)
Sur BFMTV, dimanche 30 novembre 2025, Laurent Nuñez s’est déclaré «pas favorable» à l’interdiction du port du voile pour les mineures dans l’espace public, précisant que cette proposition est défendue par le chef des députés LR Laurent Wauquiez. «On se rapproche pas mal du délit d’opinion, donc il faut qu’on soit extrêmement prudent dans les mesures que l’on va proposer», a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de viser des structures et des individus qui promeuvent un discours d’entrisme islamiste. «Ce qu’on vise, c’est des structures, des individus qui portent un discours d’entrisme islamiste qui vise à terme à faire en sorte qu’à terme la loi religieuse s’impose aux lois de la République», a-t-il déclaré. Sur CNews et Europe 1, la ministre chargée de l’Égalité hommes-femmes Aurore Bergé s’est pour sa part dite favorable à l’interdiction du port du voile aux fillettes afin de «protéger les enfants», ajoutant que «ça fait des années que je le propose et ce serait bien que maintenant on le fasse; les groupes politiques peuvent inscrire des propositions de loi à l’ordre du jour et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il y a maintenant une majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat pour le voter».

Contexte politique et soutien: propositions LR et positionnement du gouvernement
Les propos de Laurent Nuñez s’insèrent dans un contexte politique où le sujet est activement débattu. Proches d’un «délit d’opinion», Laurent Wauquiez a déposé lundi 24 novembre une proposition de loi pour interdire le port du voile aux mineures dans l’espace public. Un rapport des Républicains au Sénat évoque par ailleurs l’interdiction du jeûne du ramadan chez les moins de 16 ans, dans la lignée des travaux sur l’entrisme islamique présentés au printemps par Bruno Retailleau, alors ministre de l’Intérieur. Selon Nuñez, «il faut plutôt essayer de s’attaquer à ces structures, à ces individus qui disent à ces jeunes filles qu’elles doivent avoir le droit d’aller voilées à l’école et (…) que sinon il faut refuser d’aller à l’école».
Sur le plan social, la ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a réaffirmé sur CNews et Europe 1 son soutien à une interdiction du voile chez les fillettes pour «protéger les enfants», ajoutant que «ça fait des années que je le propose et ce serait bien que maintenant on le fasse. Les groupes politiques peuvent inscrire des propositions de loi à l’ordre du jour et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il y a maintenant une majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat pour le voter».

Portée du débat et enjeux de la stigmatisation
Le débat autour des positions de Laurent Nuñez est aussi éclairé par des formules reprises par différents médias. Certaines éditions présentent le sujet avec la mention «Une proposition très stigmatisante» et rappellent que les opposants craignent un effet d’étiquetage. Dans les dépêches, Nuñez répète que «On se rapproche pas mal du délit d’opinion» et appelle à la prudence afin d’éviter des mesures trop lourdes qui «pourraient être trop stigmatisantes» pour les jeunes et leurs familles. D’autres interventions mettent en avant que «Ce qu’on vise, c’est des structures…» et soulignent qu’un vote pourrait être envisagé si les conditions matérielles et juridiques sont réunies.