Airbags Takata: action de groupe contre Stellantis et Citroën

Une action de groupe vise Stellantis, Citroën et Opel en France au sujet des airbags Takata défectueux, selon l’association de consommateurs CLCV. La procédure porte sur des retards, un manque d’information et une organisation jugée insuffisante pour les rappels. En France, 1,8 million de véhicules restent encore à traiter, malgré les campagnes en métropole et Outre‑mer. L’enjeu se déplace désormais vers les indemnités : réparation pour les préjudices corporels, moraux et matériels, mais aussi compensation pour les cas où l’airbag ne s’est jamais déclenché et a provoqué le « préjudice d’anxiété », évalué à 1 000 €, majoré selon les facteurs aggravants.

En France, la CLCV porte plainte collective contre Stellantis et les marques Citroën et Opel

La CLCV affirme que les constructeurs ont poursuivi la vente de véhicules potentiellement dangereux et n’ont pas mis en place des contrôles suffisants ni une organisation efficace pour les rappels. « Retards et informations insuffisantes » et un refus perçu de reconnaître leur responsabilité figurent parmi les griefs évoqués par l’association. L’enjeu majeur porte désormais sur les indemnisations et les préjudices subis par les automobilistes, qu’ils aient été touchés par le déclenchement de l’airbag ou non.

Selon l’association, les automobilistes ont subi un « préjudice d’anxiété » lié à l’usage quotidien d’un véhicule potentiellement dangereux, estimé à au minimum 1 000 euros, majorés de 500 euros en cas de facteurs aggravants comme une exposition prolongée.

Les enjeux et chiffres des rappels Takata en France

En France, environ 1,8 million de véhicules restent concernés par les campagnes de rappel. Des retards et une information jugée insuffisante ont été dénoncés par la CLCV et d’autres associations, qui pointent aussi le coût social et matériel des immobilisations et des réparations.

La CLCV réclame réparation pour les préjudices matériels, moraux et économiques, et rappelle que l’airbag Takata peut se déclencher de manière inattendue dans certaines conditions climatiques, provoquant une explosion et projetant des pièces dans l’habitacle.

Réactions et actions similaires

Stellantis n’a pas souhaité commenter la procédure en cours mais a rappelé que le groupe « mobilise l’ensemble de son réseau et met en œuvre les moyens les plus importants pour garantir la sécurité de ses clients ».

UFC-Que Choisir, autre grande association de consommateurs, avait lancé en juillet pour la première fois en France une action de groupe contre Stellantis. Aux États‑Unis, le pays le plus touché, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total de 1,5 milliard de dollars d’indemnisations aux victimes.