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Suspension conservatoire d’un enseignant à Lyon 2 pour antisémitisme

by charles
France

À Lyon, l’Université Lumière Lyon 2 a suspendu à titre conservatoire un professeur d’histoire publiquement pointé du doigt pour des propos jugés antisémites, après un signalement auprès d’un procureur et la diffusion d’une liste de personnalités qualifiées de « génocidaires à boycotter » sur les réseaux sociaux, selon les communiqués de l’établissement et plusieurs médias.

À Lyon 2, suspension conservatoire d’un enseignant d’histoire

Selon le communiqué de l’établissement, « Suite au signalement fait auprès du procureur de la République de Lyon le 25 novembre dernier, de nouveaux éléments conduisent l’Université Lumière Lyon 2 à prendre une mesure de suspension à titre conservatoire à l’encontre du professeur Julien Théry », explique l’établissement dans un communiqué.

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Portail principal de l’université Lyon 2.

La mise en retrait se fait « dans l’attente d’une décision de la section disciplinaire compétente », qui va être saisie « dans les plus brefs délais par la présidente de l’Université ».

Elle évoque une nouvelle publication sur les réseaux sociaux, dont « la teneur des propos et du visuel […] n’est pas compatible avec les valeurs de la République et de l’Université ».

Fin novembre, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avait mis au jour un message de ce professeur d’histoire médiévale posté sur son compte Facebook le 20 septembre. Sous la mention « 20 génocidaires à boycotter en toutes circonstances », figuraient 20 noms dont ceux du présentateur Arthur ou des acteurs Charlotte Gainsbourg et Philippe Torreton, assortis de leurs photos.

La veille, ces 20 personnalités avaient publié dans « Le Figaro » une lettre ouverte à Emmanuel Macron, qui s’apprêtait à reconnaître au nom de la France l’État palestinien, pour exiger la libération de tous les otages retenus à Gaza et le démantèlement du Hamas. Cette publication avait été vivement critiquée, jusqu’au ministre de l’Éducation qui l’avait jugée « profondément scandaleuse ».

L’enseignant-chercheur est mis en retrait, « dans l’attente d’une décision de la section disciplinaire compétente » qui sera saisie « dans les plus brefs délais par la présidente de l’université ».

Éléments de l’affaire et réactions publiques

Des informations complémentaires publiées par les médias soulignent la portée de la controverse et les réponses des institutions. La Licra, qui a porté l’affaire à la connaissance du public, et le ministère de l’Éducation figurent parmi les acteurs qui réagissent à la situation, sans que les détails des échanges ne soient publics.

Les images et les noms associés à la publication litigieuse ont été relayés dans plusieurs comptes de presse, selon les articles consultés, sans que les autorités ne détaillent les mesures disciplinaires au-delà de la suspension conservatoire.

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