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TFA dans l’eau en France: 92% des eaux analysées touchées

by charles
France

Le polluant éternel PFAS acide trifluoroacétique (TFA) est au cœur d’une publication de l’ANSES publiée le 3 décembre 2025 : selon l’agence, 92% des eaux analysées en France contiennent du TFA, un composé persistant et difficile à éliminer. Cette étude porte sur 647 échantillons d’eau brute et 627 d’eau du robinet et confirme l’étendue du phénomène et les enjeux sanitaires et réglementaires.

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En France, le TFA présent dans 92 % des eaux analysées

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Sur les 35 PFAS recherchés, 20 ont été détectés dans l’eau brute et 19 dans l’eau distribuée au robinet; la concentration médiane en TFA est de 0,81 µg/L et elle peut atteindre 20 µg/L. Le ministère de la Santé fixe une valeur sanitaire indicative à 60 µg/L en l’absence de réglementation actuelle. La concentration la plus élevée observée se situe autour de l’usine Solvay de Salindres (Gard).

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Mesures et analyses de TFA dans l’eau en France, Mediapart.
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« Ces retombées atmosphériques vont impacter directement et rapidement les eaux de surface, que ce soit les cours d’eau ou les plans d’eau, et vont donc entraîner une présence généralisée de ces TFA », a expliqué à la presse un chimiste et hydrologue de l’Anses, Xavier Dauchy. « Il peut y avoir des émissions directes par des sites qui synthétisent le TFA. Il peut y avoir des émissions indirectes par des sites qui utilisent le TFA », a-t-il ajouté.

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Réactions et perspectives sur l’harmonisation européenne

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Des associations et des chercheurs appellent à des précisions et à une régulation plus stricte. François Veillerette, porte-parole de Générations futures, affirme: « Nous étions un peu seuls, avec nos modestes moyens, à dénoncer ce problème ». Il poursuit: « Il est clair que l’alerte que nous avions lancée était justifiée. Les chiffres de l’ANSES sont même pires que les nôtres ». Selon Générations futures, la valeur indicative actuelle est jugée trop élevée et des pays européens proposent des seuils plus stricts, comme 2,2 µg/L pour les Pays-Bas; l’Union européenne doit trancher en 2026 sur des seuils harmonisés. L’ANSES et l’Efsa travaillent sur le réexamen des valeurs maximales recommandées pour la protection de la santé humaine.

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Pour mémoire, sur les 35 PFAS étudiés, 20 ont été détectés dans l’eau brute et 19 dans l’eau distribuée; l’agence précise que, lorsque des seuils existent, les concentrations mesurées se situent majoritairement en dessous de ces limites.

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Images associées à la pollution par les PFAS et au TFA en eau potable, sources diverses.
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