Un jeune automobiliste de 23 ans est mort à La Réunion après l’explosion de l’airbag Takata de son véhicule, une tragédie qui porte à trois le nombre de morts liés à cet équipement sur l’île. Selon l’AFP et Réunion La 1ère, la victime conduisait une Seat Ibiza et est décédée dans la nuit de samedi à dimanche sur la route des Tamarins. « Après autopsie, le décès apparaît consécutif à l’impact d’une pièce métallique liée à l’airbag », a déclaré la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot dans un communiqué. « Des investigations sont en cours pour vérifier si le véhicule faisait l’objet d’une campagne de rappel ». Le phénomène Takata est au cœur d’un scandale mondial et rappelle les enjeux de sécurité automobile en France et Outre-mer.

À La Réunion, un décès lié à un airbag Takata porte le bilan à trois morts
Le drame s’ajoute au lourd bilan local: l’autopsie a établi que le décès est lié à l’explosion d’une pièce métallique liée à l’airbag. La victime conduisait une Seat Ibiza et s’est éteinte dans la nuit du week-end sur la route des Tamarins.
Par ailleurs, l’association de consommateurs CLCV a annoncé lancer une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis au nom de 150 propriétaires de voitures équipées d’airbags Takata défectueux, dénonçant une campagne de rappel trop lente.
En France et en Outre-mer, le bilan s’alourdit et les actions de rappel se multiplient
Selon le ministère des Transports, 1,8 million de véhicules en France restent à réparer, dont 1,3 million dans le cadre du rappel Stop drive, qui interdit de rouler tant que le remplacement gratuit des airbags n’est pas effectué. À La Réunion, 75 000 courriers de rappel ont été envoyés par les autorités; au 30 novembre, 44 165 véhicules avaient été contrôlés et équipés d’un nouvel airbag, mais 20 416 restent potentiellement dangereux, détaille la préfecture.
Le bilan national est plus lourd: 20 morts en France, dont 18 en Outre-mer, et 25 blessés, dont 24 en Outre-Mer, ont été recensés à travers 46 accidents, dont 42 en Outre-mer. Takata, aujourd’hui en faillite, est au cœur d’un scandale mondial depuis plus d’une décennie et ses airbags défectueux peuvent exploser dans des conditions liées au vieillissement et à l’environnement.
Stellantis a réagi en indiquant que « 70% de la flotte française de véhicules Stellantis équipés d’airbags Takata des marques Citroën, DS et Opel ont été traités »; selon le groupe, plus de 400 000 voitures attendent encore de passer au garage. Le contexte a conduit l’association CLCV à lancer une action de groupe contre Stellantis au nom de 150 propriétaires.