Après l’attentat mortel du 26 novembre à Washington, attribué à un ressortissant afghan, l’administration Trump a annoncé le 4 décembre une série de restrictions migratoires, dont une réduction de la durée des permis de travail pour de nombreuses catégories d’immigrés. Cette mesure est présentée comme une réponse à l’événement et s’inscrit dans les restrictions décrétées après l’attaque. Le gouvernement affirme que ces vérifications plus fréquentes renforceront les contrôles des antécédents des personnes demandant à travailler aux États‑Unis. L’objectif est de veiller à ce que les travailleurs immigrés soient contrôlés de manière régulière afin de renforcer la sûreté publique.

Selon l’USCIS, la réduction de la durée des permis de travail vise à renforcer les vérifications des antécédents des étrangers qui demandent à travailler aux États‑Unis. Cette approche implique des contrôles plus fréquents afin de s’assurer qu’ils ne menacent pas la sûreté publique. L’agence précise que ces vérifications s’appliqueront à de nombreuses catégories d’immigrés. Elle précise également que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des nouvelles restrictions adoptées après l’attaque.
« Après l’attentat contre des militaires de la garde nationale dans notre capitale par un étranger accueilli dans ce pays par la précédente administration, il est devenu encore plus clair que l’USCIS doit fréquemment vérifier les antécédents des étrangers », a-t-il ajouté. La déclaration rappelle que la sécurité publique est un motif central des restrictions et que les contrôles viseront à renforcer la fiabilité des entrants. Elle laisse entendre que les contrôles s’étendront aux titulaires actuels et futurs des permis.
La durée maximale des permis de travail est désormais ramenée de cinq ans à dix-huit mois pour plusieurs catégories d’immigrés, notamment les réfugiés, les demandeurs d’asile et ceux qui bénéficiaient d’une suspension de l’obligation de quitter le territoire. Cette modification s’inscrit dans le cadre des restrictions migratoires et vise des groupes précis.
Gel de toute décision sur l’octroi de l’asile
Par ailleurs, l’USCIS avait annoncé une suspension de toute demande de carte verte ou de naturalisation émanant de ressortissants de dix-neuf pays. Douze de ces pays, dont l’Afghanistan, étaient interdits d’entrée aux États‑Unis depuis juin sur des motifs de sécurité nationale. Les sept autres faisaient l’objet de restrictions relatives à la délivrance de visas.
Depuis l’attaque du 26 novembre, l’administration a gelé toute décision sur l’octroi de l’asile et ordonné le réexamen de toutes les cartes vertes délivrées aux ressortissants des dix-neuf pays ciblés. Une controverse éclate entre républicains et démocrates autour de ces mesures, en lien avec le cas de l’auteur présumé de l’attaque, accueilli aux États‑Unis en septembre 2021 et dont la demande d’asile avait été approuvée en avril dernier, sous l’administration Biden.