Home ActualitéExperts nommés sous Trump veulent mettre fin à la vaccination néonatale

Experts nommés sous Trump veulent mettre fin à la vaccination néonatale

by charles
États-Unis

Des experts nommés sous Trump recommandent de ne plus vacciner l’ensemble des nouveau-nés contre l’hépatite B, une mesure qui pourrait transformer une politique mise en place il y a plus de trentaine d’années. Le vote au sein du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) s’est soldé par huit voix pour trois contre, déclenchant une onde de réactions dans le milieu médical et politique. Les autorités fédérales pourraient être amenées à ajuster leur prévention, au moment où les débats sur le vaccin restent vifs dans le pays.

Aux États‑Unis, des experts nommés sous Trump remettent en cause la vaccination néonatale contre l’hépatite B

Selon la directive, l’administration d’une première dose de vaccin contre l’hépatite B serait dorénavant recommandée pour les seuls individus dont la mère a été diagnostiquée comme porteuse du virus. Pour ceux dont la mère a été testée négative, le comité conseille désormais aux parents de discuter avec un professionnel de santé pour déterminer « s’ils souhaitent faire vacciner leur enfant » et quand. Cette décision a été dénoncée par des associations de soignants et des politiciens, qui estiment qu’elle pourrait augmenter les infections chez les nourrissons et les enfants.

« Cette directive irresponsable et délibérément trompeuse entraînera une augmentation des infections par l’hépatite B chez les nourrissons et les enfants », a fustigé Susan Kressly, présidente de l’Académie américaine de pédiatrie. Trois membres du groupe s’y étaient opposés, pointant l’absence d’éléments justifiant le bénéfice d’un tel changement. « Ne pas nuire est un impératif moral. En modifiant la formulation de cette recommandation, nous causons du tort », a alerté le docteur Cody Meissner en amont du vote.

L’hépatite B est une maladie virale du foie qui peut se transmettre par voie sexuelle et par le sang et expose les personnes touchées à un risque élevé de décès par cirrhose ou cancer du foie.

Photo de Robert Kennedy et Donald Trump
Profil des acteurs clefs dans le débat vaccinal

Réactions et contexte international et français

Ce remaniement, largement critiqué pour le manque d’expertise perçu et pour l’apparition de personnalités proches des théories antivaccins, a suscité des réactions vives du côté des professionnels et des élus. « La politique anti-scientifique de cette administration va coûter la vie à des enfants », a réagi Diana DeGette, élue démocrate à la Chambre des représentants. Trois membres du groupe d’experts nommés par Robert Kennedy Jr. s’y étaient opposés, soulignant l’absence d’éléments justifiant le bénéfice d’un tel changement.

« Ne pas nuire est un impératif moral… En amont du vote, le docteur Cody Meissner avait exhorté ses collègues à ne pas changer les recommandations en vigueur », estiment les observateurs, rappelant que l’ACIP avait déjà modifié en septembre les recommandations vaccinales sur le Covid-19 et la rougeole contre l’avis de nombreux scientifiques.

En France, l’hépatite B est une maladie vaccinale suivie par le système de santé. En France, la vaccination contre cette maladie est obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Pour les autres, « un rattrapage vaccinal est recommandé jusqu’à 15 ans révolus », note le gouvernement. Le texte rappelle aussi que l’hépatite B peut se transmettre par voie sexuelle et par le sang et que le vaccin demeure un moyen efficace de prévention.

You may also like

Leave a Comment