Renault Group et Ford ont annoncé mardi 9 décembre un partenariat destiné à développer et fabriquer deux voitures électriques Ford sur une plateforme Renault, dans le nord de la France. Le premier modèle est attendu en concessions début 2028 et sera conçu par Ford et développé avec Renault Group, sur la base de la plateforme Ampère. Les dirigeants ont rappelé qu’il s’agit d’une coopération européenne et qu’il n’est pas prévu de fusion entre les deux groupes. Cette alliance vise à accroître l’échelle et la compétitivité face à une concurrence européenne et chinoise dans un contexte d’électrification accélérée.
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Renault et Ford s’allient pour construire deux futurs véhicules électriques en France
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Le partenariat prévoit de développer deux Ford électriques sur une plateforme Ampère et de les fabriquer dans le nord de la France; les véhicules seront conçus par Ford et développés avec Renault Group; ils seront basés sur la plateforme Ampère et produits dans le nord du pays, tirant parti des atouts et de la compétitivité de Renault dans les véhicules électriques.
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Le premier modèle est attendu en concessions début 2028 et ce rapprochement est décrit comme une étape majeure dans l’offensive produit de Ford en Europe.
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«Nous sommes très fiers qu’un constructeur aussi iconique nous ait choisi. Cela nous conforte dans l’idée que notre vision d’un développement à grande échelle de véhicules électriques compétitifs en Europe est sur la bonne voie», a déclaré François Provost, directeur général de Renault Group.
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«À long terme, combiner nos forces avec Ford nous rendra plus innovants et plus réactifs sur un marché automobile européen en mutation rapide», a-t-il aussi dit, cité dans le communiqué.
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«Aucun projet de fusion», ont répété les dirigeants lors du point presse.
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Le dossier rappelle aussi que le partenariat prévoit une coopération dans le secteur des véhicules utilitaires légers (VUL) en Europe, afin de développer et fabriquer ensemble certains VUL Renault et Ford.
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À propos de la plateforme Ampère et du contexte européen
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Les véhicules Ford seront basés sur la plateforme Ampère, filiale électrique de Renault, et produits dans le nord de la France, bénéficiant des atouts et de la compétitivité de Renault dans le domaine des véhicules électriques.
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Sur le fond, l’annonce s’inscrit dans un contexte européen où l’électrification progresse, mais à un rythme plus lent que prévu, et où la concurrence chinoise se fait sentir dans un marché européen qui n’a pas retrouvé son niveau pré-Covid. Jim Farley a insisté sur l’importance de coopérer et de partager les ressources pour réduire les coûts dans une industrie très capitalistique.
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« À la différence de nos concurrents, nous sommes engagés en Europe et nous pensons que Renault a prouvé ses capacités en termes d’échelles et de coûts », a souligné Jim Farley, PDG de Ford, lors du point de presse.\n« Nous sommes tous deux confiants dans nos capacités à différencier nos marques », a ajouté Farley.
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« La menace de la concurrence chinoise en Europe est significative », a également affirmé Jim Baumbick, responsable de Ford Europe, « elle nous oblige à investir de manière efficace » et à atteindre « les niveaux de coûts à atteindre pour produire des véhicules abordables ».\nEnfin, les dirigeants ont réaffirmé qu’ils n’envisagent pas une fusion: « Nous sommes un groupe profondément indépendant » et « il n’y a aucune discussion sur ce sujet », a déclaré le patron de Ford lors d’un point presse, tandis que Provost rappelait l’autonomie et la singularité des deux maisons.