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Des dépôts judiciaires récents montrent que des centaines d’enfants migrants détenus aux États-Unis ont été maintenus en garde à vue au-delà du délai de 20 jours imposé par une décision de justice, certains pendant plus de cinq mois. Ces révélations ont suscité l’alarme des défenseurs des droits, qui dénoncent un échec du gouvernement à protéger les mineurs.
Dépôts judiciaires et contexte juridique
Les documents ont été déposés tard lundi dans une affaire civile lancée en 1985, qui a conduit à une supervision judiciaire des normes en 1997 et à l’établissement d’une limite de détention de 20 jours pour les enfants. L’administration Trump cherche à mettre fin à cet accord.
Les avocats des personnes détenues s’appuient sur les propres admissions du gouvernement selon lesquelles des enfants migrants ont été maintenus plus longtemps que prévu, parfois dans des hôtels utilisés à des fins de détention.
Chiffres et cas extrêmes
Un rapport daté du 1er décembre d’Immigration and Customs Enforcement (ICE) indique qu’environ 400 enfants migrants ont été détenus au-delà de la limite de 20 jours entre août et septembre.
Des défenseurs, après interviews avec des familles détenues, ont identifié cinq enfants maintenus pendant 168 jours. Le dossier ne précise pas l’âge de ces enfants.
Raisons invoquées pour les retards
Les avocats ont regroupé les principaux facteurs prolongeant la libération en trois catégories :
- retards liés au transport,
- besoins médicaux,
- procédures juridiques.
Ils estiment que ces motifs ne constituent pas des justifications légales suffisantes pour expliquer les dépassements de délai.
Conditions de détention et manquements sanitaires
Les défenseurs ont cité des cas d’aliments contaminés, d’accès insuffisant aux soins médicaux et d’assistance juridique inadéquate, en s’appuyant sur des témoignages de familles et de surveillants dans des établissements fédéraux.
Parmi les allégations figurent :
- un enfant blessé à l’œil resté deux jours sans examen médical,
- un enfant dont le pied a été fracturé après qu’un membre du personnel a fait tomber un poteau de filet de volley-ball,
- des cas d’intoxication alimentaire pour lesquels le personnel médical aurait conseillé de ne revenir que si l’enfant vomissait huit fois.
Des déclarations soumises au tribunal évoquent aussi des aliments contenant des vers, ainsi que des brocolis et choux-fleurs moisis.
Usage d’hôtels pour la détention
Le tribunal fédéral autorise l’utilisation d’hôtels pour des détentions temporaires jusqu’à 72 heures. Toutefois, les avocats remettent en cause les données gouvernementales qui, selon eux, n’expliquent pas pourquoi certains enfants sont restés plus de trois jours dans des chambres d’hôtel.
Les conditions dans les centres de détention, notamment depuis la réouverture du centre familial de Dilley au Texas cette année, demeurent une source d’inquiétude continue.
Audiences à venir
La juge en chef du district central de Californie, Dolly Gee, doit tenir une audience la semaine prochaine sur ces dépôts. Au cours de cette audience, elle pourrait décider si le tribunal doit intervenir pour faire respecter la limite de 20 jours et remédier aux manquements signalés.
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