Table of Contents
Jour 1 385 de la guerre Russie-Ukraine : bilan des combats, des initiatives diplomatiques et des sanctions, avec des impacts croissants sur les infrastructures énergétiques et des tensions persistantes sur plusieurs fronts.
Combats
Le front reste meurtri et variable selon les secteurs. Les forces ukrainiennes ont récemment réorganisé leurs positions face à une pression russe soutenue.
- Le commandant en chef ukrainien, Oleksandr Syrskii, a indiqué que des unités tenant des secteurs de la ville assiégée de Pokrovsk ont reçu l’ordre de se retirer de positions difficiles à défendre au cours de la semaine écoulée.
- Syrskii a estimé que la situation à Pokrovsk demeure délicate, soulignant la concentration d’environ 156 000 soldats russes dans la zone, profitant du couvert apporté par la pluie et le brouillard récents.
- Le chef d’état-major russe, Valery Gerasimov, a affirmé que les forces de Moscou progressaient le long de l’ensemble du front et concentraient aussi leurs efforts sur les troupes ukrainiennes encerclées à Myrnohrad.
- Les autorités russes ont déclaré que des systèmes de défense aérienne avaient intercepté et détruit 121 drones ukrainiens mardi.
- Un membre des forces armées du Royaume-Uni a été tué en Ukraine alors qu’il observait des essais d’une nouvelle capacité défensive ukrainienne, a indiqué le ministère britannique de la Défense. Le ministère précise que le soldat se trouvait en dehors des lignes de front directes avec les forces russes.
- La compagnie nationale ukrainienne du gaz et du pétrole, Naftogaz, a fait état de dégâts infligés à des installations gazières par des drones russes, sans faire état de victimes.
- La raffinerie de Syzran, sur la Volga, a interrompu le traitement du pétrole le 5 décembre après avoir subi des dommages lors d’une attaque de drone ukrainien, selon une dépêche de Reuters citant des sources industrielles.
- Face aux attaques russes visant les infrastructures énergétiques, l’Ukraine a annoncé l’introduction de nouvelles restrictions de consommation d’électricité et l’ouverture à des importations d’énergie supplémentaires pour soutenir les réparations, a déclaré la Première ministre Yulia Svyrydenko.
Cessez-le-feu et initiatives de paix
Les efforts diplomatiques se multiplient, avec des documents et cadres présentés aux partenaires internationaux pour tenter d’aboutir à un cessez-le-feu et à un accord pérenne.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a annoncé que l’Ukraine et ses partenaires européens — Allemagne, France et Royaume-Uni — transmettraient aux États-Unis des « documents affinés » sur un plan de paix visant à mettre fin à la guerre. Plus de détails sur cette coordination sont disponibles sur l’article original : aljazeera.com/news/2025/12/9/ukraines-allies-say-efforts-to-end-russias-war-at-critical-moment.
- Le président finlandais Alexander Stubb a précisé que les alliés ukrainiens travaillaient sur trois documents distincts : un cadre de paix en 20 points, un ensemble de garanties de sécurité et un plan de reconstruction post-conflit.
- Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à l’Ukraine, la représentante adjointe américaine Jennifer Locetta a affirmé que les États-Unis s’efforçaient de combler le fossé entre Moscou et Kyiv pour parvenir à un cessez-le-feu permanent et à « un accord de paix mutuellement accepté » garantissant la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine.
- Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia, a déclaré que Moscou proposait « des propositions assez réalistes » pour un règlement durable du conflit, soulignant le travail de ses homologues américains.
- Le pape Leo a insisté sur le rôle central de l’Europe dans la recherche d’une paix durable, avertissant qu’un plan de paix qui marginaliserait le continent ne serait « pas réaliste » et appelant les dirigeants à saisir cette opportunité de coopération. Voir le compte rendu de la rencontre : aljazeera.com/news/2025/12/9/zelenskyy-meets-pope-leo-xiv-in-rome-amid-us-pressure-over-peace-plan.
Politique et diplomatie
Les tensions politiques internes et internationales continuent de modeler les perspectives autour du conflit. Des discussions sur les élections et le financement de la reconstruction avancent.
- Zelenskyy a déclaré être prêt à organiser des élections dans un délai de trois mois si les États-Unis et les alliés européens garantissent la sécurité du scrutin. La loi ukrainienne interdit normalement les élections en temps de guerre, mais la pression internationale pour un vote progresse, notamment de la part du président américain Donald Trump.
- Le Kremlin a rejeté les affirmations européennes selon lesquelles Vladimir Poutine viserait à restaurer l’Union soviétique et a qualifié d’« absurdes » les allégations selon lesquelles la Russie planifierait d’envahir un État membre de l’OTAN.
- Le président du Conseil européen, António Costa, a déclaré que l’Union européenne était très proche d’une solution pour le financement de l’Ukraine en 2026 et 2027, une solution qui devrait recueillir le soutien d’une majorité qualifiée d’États membres.
- Le Japon a démenti un article de presse selon lequel il aurait refusé une demande de l’UE visant à utiliser des avoirs d’État russes gelés pour financer l’Ukraine.
Sécurité régionale
Les répercussions du conflit s’étendent au-delà du champ de bataille, révélant des opérations d’espionnage et des menaces sur la sécurité en Europe.
- En Allemagne, trois hommes ont été jugés, accusés d’avoir suivi un ancien soldat ukrainien au profit des services de renseignement russes, dans le cadre d’un possible complot d’assassinat.
Sanctions et économie
Les sanctions et les discussions économiques continuent d’alimenter les tensions entre Moscou et les pays occidentaux, avec des implications pour le secteur énergétique.
- Le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, a indiqué avoir abordé les sanctions américaines visant des géants pétroliers russes comme Lukoil et Rosneft lors d’échanges avec la Première ministre ukrainienne Yulia Svyrydenko.
- Les dommages aux infrastructures énergétiques et les interruptions d’activité, comme la suspension partielle de la raffinerie de Syzran, mettent en lumière la vulnérabilité du secteur et la nécessité d’une réponse coordonnée.