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Une vendeuse de 33 ans, Subrina Martin, a été condamnée jeudi à près de six ans de prison ferme pour sa participation à une série de braquages en Jamaïque. Utilisant un stratagème bien rodé de faux taxi, elle et ses complices dépouillaient leurs passagers, n’hésitant pas à faire usage de la violence.
Une condamnation exemplaire pour des vols en bande organisée
La justice a rendu son verdict au terme d’une procédure de plaider-coupable devant la Home Circuit Court. Subrina Martin, en détention depuis son arrestation en 2020, a écopé d’une peine de cinq ans et onze mois de prison. La juge Carolyn Tie-Powell a sanctionné son rôle central dans deux agressions distinctes commises sous la menace d’une arme blanche en septembre et octobre 2020.
Ses complices ont également été condamnés pour ces faits de criminalité urbaine. Clive Miller, 32 ans, a reçu une sentence de quatre ans et onze mois d’emprisonnement. Derrick Daley, 48 ans, identifié comme le conducteur lors de l’un des incidents, purgera quant à lui une peine de trois ans et onze mois.
Le piège du faux taxi : un mode opératoire redoutable
Le trio opérait selon une méthode malheureusement répandue : se faire passer pour un équipage de transport légitime pour mettre les victimes en confiance. Selon les dossiers du tribunal, le 23 septembre 2020, une policière est montée à bord d’une Toyota Probox blanche, pensant qu’il s’agissait d’un taxi ordinaire.
À bord se trouvaient Martin et Miller, qui se faisaient passer pour des passagers. Sous la menace d’un couteau, ils ont dépouillé la victime de sa carte bancaire, qu’ils ont ensuite utilisée pour retirer 50 000 dollars jamaïcains (soit environ 300 euros) de son compte.
La série de crimes s’est arrêtée un mois plus tard, le 23 octobre. Un couple, pensant également emprunter un transport en commun sur Mountain View Avenue, a été pris au piège. Daley, qui était au volant, a détourné le véhicule. Les malfaiteurs ont dérobé 1 000 dollars jamaïcains (environ 6 euros) et un téléphone portable. Lors de l’agression, l’homme du couple a été blessé à la main par Subrina Martin alors qu’il tentait de s’échapper. C’est son alerte rapide aux forces de l’ordre qui a permis l’interpellation du trio.
Aveux et circonstances atténuantes
Face aux preuves accablantes, Martin et Miller ont plaidé coupable de vol aggravé, d’utilisation frauduleuse de moyens de paiement et de blessures illégales. Daley a plaidé coupable de larcin et de blessures.
Lors de l’enquête sociale préalable à la sentence, les accusés ont tenté d’expliquer leurs actes :
- Subrina Martin a évoqué des difficultés financières et a exprimé des remords, soulignant l’impact négatif de son incarcération sur la scolarité de sa jeune fille. Elle a affirmé avoir été influencée par ses coaccusés.
- Clive Miller a également cité le stress financier et a désigné Daley comme le cerveau de l’opération, affirmant ne pas le connaître avant les faits.
- Derrick Daley, malgré son plaidoyer de culpabilité, a soutenu dans le rapport social qu’il n’était qu’un chauffeur de taxi répondant à une course et qu’il s’était retrouvé mêlé au braquage à son insu.
La juge a ordonné que certaines peines mineures soient considérées comme déjà purgées par la détention provisoire, ne laissant que les peines principales à exécuter de manière concurrente.