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Face à la vulnérabilité croissante des chaînes d’approvisionnement mondiales, le conseil de North Saanich a franchi une étape décisive pour renforcer la résilience locale. L’approbation d’un projet de hub de récolte vise à transformer la sécurité alimentaire à Vancouver Island en permettant aux agriculteurs de stocker et transformer leur production sur place.
Une réponse à la fragilité de la sécurité alimentaire à Vancouver Island
La situation est jugée critique par de nombreux observateurs : la majorité de la nourriture produite sur l’île est actuellement expédiée vers le continent pour y être transformée et stockée. Cette logistique laisse Vancouver Island avec une autonomie alimentaire estimée à seulement trois jours, alors que 90 % des denrées sont importées.
Ce constat alarmant souligne qu’une rupture de la chaîne d’approvisionnement — qu’elle soit causée par un séisme, un conflit géopolitique ou des événements climatiques extrêmes — pourrait rapidement plonger la région dans une crise alimentaire majeure. Le projet de hub de récolte apparaît donc comme une infrastructure vitale pour pallier cette dépendance et garantir une autonomie durable.
Un potentiel agricole à valoriser
Le district de North Saanich dispose de ressources naturelles exceptionnelles, avec environ 1 625 hectares de terres parmi les plus fertiles de l’île. Près d’un cinquième de ces terres se situent en dehors de la Réserve de terres agricoles, offrant un potentiel stratégique pour l’autosuffisance locale.
Les objectifs du plan communautaire officiel s’alignent désormais sur cette nécessité de résilience. Ils visent à favoriser un système alimentaire robuste, à maintenir la densité urbaine compacte et à protéger l’intégrité des communautés rurales. Le futur hub permettra non seulement de nourrir la population locale, mais aussi de positionner le district comme l’une des régions agricoles les plus précieuses de la province.
Financement et volonté politique
Le lancement de ce projet a été catalysé par une donation généreuse d’un membre de la communauté, Gregory Warner, s’élevant à environ 520 000 euros (750 000 dollars canadiens). Ce financement initial est destiné à amorcer la construction des installations qui aideront les agriculteurs à traiter et commercialiser leurs produits localement.
Malgré certaines oppositions au sein du conseil concernant l’acceptation de ce don, la majorité a choisi de soutenir l’agriculture locale. Cette décision marque une prise de position ferme contre la densification urbaine désordonnée qui menace les terres arables. En privilégiant ce hub, les élus choisissent de sécuriser l’assiette des résidents plutôt que de céder à l’étalement urbain, consolidant ainsi l’avenir alimentaire de la région.