Un coup de théâtre a secoué le conseil municipal de Saint-Alban, dans les Côtes-d’Armor, lors de la séance de ce lundi 15 décembre. En ouverture, cinq conseillers ont présenté leur démission, provoquant une onde de choc à trois mois des municipales. L’annonce survient à la suite de tensions internes qui ont émergé ces dernières semaines et qui impactent le fonctionnement de la commune.
Parmi les démissionnaires figurent Magalie Houzé, première adjointe, et cinq autres élus: Patrick Gallery Des Granges, Cindy Guichard, Claude Grogneuf et Mathieu Langlais. Ils ont signé un communiqué précisant les raisons de cette décision, affirmant avoir mûrement réfléchi avant de quitter le conseil.

Selon leur communiqué, cette démission est la conséquence d’un constat de divergences croissantes avec les orientations et les méthodes de gouvernance en place. Ils dénoncent une collaboration difficile qui ne permet pas de travailler dans un esprit constructif et respectueux des engagements pris vis-à-vis des habitants.
À la tête de Lamballe Terre et Mer, Nathalie Beauvy est la maire de Saint-Alban depuis 2020, élue lors d’un mandat où elle succède à André Gomet. Dans le cadre du communiqué adressé à la rédaction, les cinq élus affirment que leur engagement initial visait à servir l’intérêt général des Albanais et des Albanaises et à remplir cette mission dans la transparence et le dialogue.
Ils expliquent que des incompatibilités sont apparues rapidement au sein de l’équipe municipale, rendant difficile une collaboration constructive et le respect des engagements envers les habitants. Des accusations d’un manque d’information et de concertation, de décisions prises sans transparence et du non-respect des avis opposés sont évoquées, tout comme un manque d’écoute qu’ils jugent essentiel dans une démocratie locale saine.
Pour eux, cet acte peut être perçu comme nécessaire, dans le contexte d’un verrouillage de l’information et du refus du débat contradictoire, et non dans l’intention de nuire au fonctionnement de la commune. Ils précisent qu’ils ont tenté d’agir et qu’ils ont décidé de mettre fin à leur mandat afin de ne pas faire obstacle au travail municipal, tout en marquant leur désaccord par cette démission collective. Tous affirment rester attachés à l’avenir de Saint-Alban et à leurs valeurs citoyennes, à trois mois des prochaines élections municipales de 2026.