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La police australienne annonce que les deux hommes accusés de la fusillade de Bondi, à Sydney, se sont rendus aux Philippines le mois dernier, et que les raisons de ce déplacement restent à établir. Les premières investigations laissent entendre que l’attaque pourrait avoir été inspirée par l’idéologie de l’organisation État islamique, après la découverte dans un véhicule d’emblèmes artisanaux et d’engins explosifs. Les enquêtes se poursuivent pour établir l’enchaînement exact des faits et les éventuelles complicités.
Pistes enquêtées
Les autorités ont précisé que la voiture retrouvée près de la plage était immatriculée au nom du fils et contenait deux drapeaux artisanaux liés à l’État islamique ainsi que des charges explosives. Le commissaire de la police de la Nouvelle-Galles du Sud, Mal Lanyon, a indiqué que ces éléments renforcent l’hypothèse d’une motivation idéologique. Par ailleurs, des sources de sécurité affirment que les deux hommes se sont rendus aux Philippines en novembre et y auraient suivi un entraînement militaire dans un camp décrit comme terroriste.
Recrutement et motivations idéologiques
Le Premier ministre Anthony Albanese a suggéré que les auteurs pourraient avoir été radicalisés et potentiellement recrutés avant de commettre ce qu’il a qualifié de « massacre ». Il a rappelé que l’idéologie de l’État islamique, qui perdure depuis plus d’une décennie, peut alimenter des passages à l’acte violents. Les autorités ont également indiqué que l’un des suspects, âgé de 24 ans, avait été signalé aux services de renseignement en 2019 pour ses liens avec d’autres personnes, sans toutefois être alors considéré comme une menace imminente.
Déroulé de l’attaque et bilan
L’attaque a visé une célébration de Hanoucca qui se tenait sur la plage de Bondi. Les deux hommes ont ouvert le feu sur plusieurs centaines de personnes, faisant seize morts, selon le bilan communiqué par les autorités. L’un des assaillants, âgé d’environ 50 ans, a été abattu par la police sur les lieux, tandis que l’autre, un homme de 24 ans identifié par certains médias comme Navid Akram, a été interpellé et hospitalisé dans un état critique.
- Nombre de morts : 16 (dont l’un des assaillants)
- Suspects : un homme d’environ 50 ans et son fils, identifiés par la presse comme Sajid Akram et son fils Navid
- Victimes visées : participants à une célébration communautaire sur la plage
Hommages et réactions
Ce mardi matin, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la plage de Bondi pour rendre hommage aux victimes et soutenir les blessés, exprimant choc et solidarité après le pire massacre par armes à feu en Australie depuis près de trente ans. Le gouvernement a reconnu l’acte de bravoure d’un citoyen, Ahmed Ahmad, dont l’intervention pour désarmer un assaillant a été saluée par de nombreux responsables et a circulé largement sur les réseaux sociaux sous forme de témoignages et de vidéos.
Conséquences politiques et sécuritaires
Le ministre de l’Intérieur, Tony Burke, a déclaré qu’il était nécessaire de réexaminer la législation sur les armes à feu mise en place en 1996, après la découverte que l’un des assaillants possédait six armes enregistrées. Les responsables religieux, dont le grand mufti d’Australie et de Nouvelle-Zélande Ibrahim Abu Mohammed, ont condamné l’attaque en la qualifiant d’acte terroriste et ont dénoncé toute justification ciblant des civils en raison de leur religion ou identité.
Le commissaire Mal Lanyon a insisté sur la poursuite des investigations et sur la coopération étroite avec les communautés locales, promettant des mises à jour régulières au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête.