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Le conseiller à la sécurité nationale des Philippines a déclaré qu’il n’existe « aucune preuve » que les deux hommes suspectés d’être les auteurs de l’attaque meurtrière de Bondi Beach aient reçu une formation militaire durant un séjour récent dans le pays. L’attaque, perpétrée lors d’un événement juif à Sydney, a fait quinze victimes et suscite une enquête internationale sur les itinéraires et les connexions des assaillants.
Séjour aux Philippines et éléments d’enquête
Selon la déclaration officielle, les deux suspects, âgés de 50 et 24 ans, ont séjourné aux Philippines du 1er au 28 novembre. Les registres d’immigration indiquent qu’ils ont transité par la capitale avant de se rendre à Davao, sur l’île de Mindanao.
Les autorités philippines précisent que le père est entré avec un passeport indien et que le fils a utilisé un passeport australien. Durant leur séjour à Davao, ils auraient majoritairement demeuré dans leur chambre d’hôtel et n’auraient que rarement quitté l’établissement pour de courtes périodes.
Le conseiller a souligné que « la simple visite ne suffit pas à étayer des allégations de formation terroriste » et que la durée du séjour ne permettait pas un entraînement structuré ou significatif.
Mindanao : situation sécuritaire et évolution
Le responsable a par ailleurs estimé que qualifier Mindanao de « foyer » d’extrémisme violent ou d’idéologie de l’État islamique est aujourd’hui trompeur et dépassé. Il a rappelé les opérations menées depuis la crise de Marawi en 2017, qui ont affaibli les groupes affiliés à l’État islamique.
La création de la région autonome du Bangsamoro après un accord de 2014 a également contribué à une amélioration relative de la sécurité. Néanmoins, les autorités reconnaissent que des groupes rebelles de moindre envergure continuent de mener sporadiquement des actions violentes dans le sud du pays.
Procédures en Australie et mesures envisagées
En Australie, la justice a formellement inculpé le jeune homme, qui s’est réveillé d’un coma, pour de multiples chefs d’accusation. Il fait face à 59 infractions, incluant des faits de meurtre et des chefs liés au terrorisme. Le père a été abattu par la police sur les lieux de l’attaque.
Face au choc et à la colère provoqués par cet attentat, le Premier ministre a annoncé vouloir durcir la législation contre les discours de haine. Le projet prévoit de faciliter les poursuites contre les personnes qui incitent à la haine ou à la violence, y compris certains orateurs religieux, et d’accorder de nouveaux pouvoirs pour refuser ou annuler des visas à ceux qui sèment la division.
Le gouvernement souhaite aussi pouvoir cibler des organisations dont les dirigeants tiennent des propos haineux. Le Premier ministre a qualifié l’attaque d’« assaut contre la communauté juive » et d’« attaque contre le mode de vie australien », affirmant que des mesures supplémentaires étaient nécessaires pour lutter contre l’antisémitisme croissant.
Parallèlement, le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud a annoncé la convocation du parlement de l’État afin d’examiner des réformes urgentes sur le contrôle des armes à feu.
Images et réactions publiques
Des images et des vidéos diffusées en ligne ont largement relayé la brutalité de l’attaque et l’indignation générée au sein de la population. Les autorités australiennes poursuivent une enquête approfondie pour déterminer les motivations et d’éventuelles complicités, tandis que la communauté internationale suit de près l’évolution des procédures judiciaires et des réponses politiques.