Accueil ActualitéAdelson offre 250 M$ et relance le débat d’une 3e présidence Trump

Adelson offre 250 M$ et relance le débat d’une 3e présidence Trump

par Sara
États-Unis, Israël

Miriam Adelson a annoncé publiquement lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche à l’occasion de Hanoucca qu’elle consacrerait 250 millions de dollars pour soutenir une éventuelle candidature de Donald Trump en 2028. Cette promesse relance instantanément un débat politique et constitutionnel aux États-Unis au sujet de la possibilité d’un troisième mandat pour un président déjà élu deux fois.

Veuve du milliardaire Sheldon Adelson, Miriam Adelson est une figure influente du cercle pro-Trump et un soutien financier majeur. Présente aux côtés de responsables communautaires et de parlementaires, elle a évoqué des échanges avec l’avocat Alan Dershowitz, qui lui aurait assuré, selon ses dires, la possibilité juridique d’un tel scénario.

Son rôle dans l’orientation des décisions de l’administration Trump au Proche-Orient est largement reconnu, notamment sur des dossiers sensibles comme le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem et la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur certaines zones contestées.

Une promesse sur fond de festivité

Invitée à prendre la parole, Miriam Adelson a suscité l’enthousiasme parmi les quelque 200 convives présents, qui ont entonné des slogans évoquant une prolongation du mandat de Donald Trump. Le président a répondu en plaisantant qu’il réfléchirait à la proposition et qu’il lui offrirait « 250 millions de dollars de plus ».

Dans son allocution, Donald Trump a mis en avant ses « réalisations » en faveur d’Israël et a réaffirmé son engagement envers la communauté juive américaine. Il a toutefois averti que l’influence des partisans d’Israël à Washington semblait s’affaiblir et a dénoncé, selon lui, une montée préoccupante d’actes et de discours antisémites dans la sphère politique américaine.

Réactions et ambiguïtés autour d’un troisième mandat

La proposition d’un troisième mandat pour Trump a été promue par des figures de l’extrême droite comme Steve Bannon, qui a appelé à accepter l’idée d’un retour en 2028. Le président a, à plusieurs reprises, alterné entre plaisanterie et refus prudent, déclarant posséder le droit de se présenter mais jugeant l’option « maladroite » ou prématurée.

Les gestes symboliques, comme des casquettes « Trump 2028 » visibles au bureau présidentiel, ont renforcé l’ambiguïté politique sans qu’aucune annonce formelle ne soit faite. Pour l’heure, Trump n’a ni officialisé ni définitivement écarté la perspective d’une nouvelle candidature.

Le cadre constitutionnel en question

Sur le plan juridique, le débat se heurte toutefois à une barrière claire : le 22e amendement de la Constitution américaine interdit à toute personne élue deux fois à la présidence de briguer un troisième mandat. Le texte précise qu’« aucune personne ne peut être élue à la charge de président plus de deux fois » et encadre également les cas d’intérim au cours d’un mandat.

Malgré les affirmations de certains conseillers juridiques favorables à des manœuvres constitutionnelles, de nombreux constitutionnalistes estiment que l’interdiction est explicite et difficilement contournable. Néanmoins, la déclaration de Miriam Adelson a rouvert le débat sur d’éventuelles interprétations ou stratégies politiques qui pourraient être proposées d’ici 2028.

Enjeux politiques

La promesse des 250 millions de dollars de Miriam Adelson met en lumière l’importance du financement privé dans la course électorale américaine et rappelle l’influence persistante de certains donateurs sur l’orientation des politiques étrangères. En même temps, elle alimente les interrogations sur la compatibilité de telles dynamiques financières avec les règles constitutionnelles et la perception publique.

À mesure que la campagne pour 2028 se profile, cette annonce pourrait peser dans les calculs politiques, tout en stimulant un débat plus large sur les limites légales et démocratiques d’un possible retour au pouvoir d’un président déjà élu deux fois.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/12/18/%d8%a3%d8%af%d9%8a%d9%84%d8%b3%d9%88%d9%86-%d8%aa%d8%b9%d9%8a%d8%af-%d8%ac%d8%af%d9%84-%d9%88%d9%84%d8%a7%d9%8a%d8%a9-%d8%aa%d8%b1%d8%a7%d9%85%d8%a8-%d8%a7%d9%84%d8%ab%d8%a7%d9%84%d8%ab%d8%a9

Cela pourrait vous intéresser

Laisser un commentaire