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Le président russe Vladimir Poutine a assuré, lors de son discours de fin d’année, que la Russie souhaite régler le conflit en Ukraine par des moyens pacifiques, tout en accusant Kiev de ne pas partager cette volonté. Il a réaffirmé la disponibilité de Moscou à négocier selon les principes qu’il a exposés l’été dernier.
Ouverture au dialogue selon Moscou
Intervenant longuement devant les médias, Poutine a déclaré que la Russie était prête à ouvrir un dialogue pour mettre un terme à la crise ukrainienne. Il a insisté sur le fait que les propositions de Moscou restent basées sur les principes qu’il a définis en juin de l’année passée.
Il a par ailleurs rejeté l’idée que la Russie ait refusé un plan de règlement pacifique. Selon lui, lors d’une rencontre en Alaska avec le président américain, la partie russe aurait accepté des concessions pour parvenir à un accord.
Bilan militaire et avancées sur le terrain
Lors de son allocution, le président russe a salué les progrès des forces russes sur le front oriental de l’Ukraine, présentant comme acquis récents plusieurs gains territoriaux. Il a affirmé que les troupes russes encerclaient quelque 3 500 soldats ukrainiens dans le cadre d’une opération dite spéciale.
Il a aussi indiqué que « nos forces contrôlent plus de 50 % de la ville de Krasnoarmeysk » et qu’elles progressaient rapidement vers la région de Zaporijia, libérant quartiers résidentiels « les uns après les autres », tout en soutenant que l’adversaire recule dans toutes les directions.
Accusation contre l’Union européenne
Abordant la question des avoirs russes gelés, Poutine a vivement critiqué une initiative européenne visant à utiliser ces actifs pour soutenir un prêt à l’Ukraine, qualifiant le projet de tentative de « vol ». Il a prévenu que la Russie défendrait ses intérêts devant les tribunaux.
Au cours de son échange avec la presse, il a déclaré que pousser ce type de mesures aurait été « une opération de brigandage », avant d’ajouter que ceux qui la mèneraient devraient en assumer les « lourdes conséquences ».
Plan de paix proposé et réactions
Ces propos interviennent après la publication, par des médias internationaux, d’un projet de paix en 28 points présenté comme préparé par l’administration américaine. Le document aurait été élaboré suite à des discussions entre délégations américaine et ukrainienne pour examiner une proposition visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Selon des reportages, Kiev aurait rejeté plusieurs clauses du plan, notamment celles impliquant la cession de territoires supplémentaires dans l’est et l’acceptation d’une non‑adhésion définitive à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. Ces points restent au cœur des divergences entre les parties.
Un conflit qui perdure
Depuis le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire contre l’Ukraine. Moscou conditionne la fin des hostilités à la renonciation par Kiev à rejoindre des structures militaires occidentales, exigence que l’Ukraine considère comme une ingérence dans ses affaires souveraines.
Le calendrier et l’issue des négociations restent incertains, tandis que la situation militaire et diplomatique continue d’évoluer sur le terrain et dans les capitales impliquées.