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Lula affirme que la France ne peut pas bloquer seule l’accord Mercosur-UE

par Lea
France

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a appelé les dirigeants européens à faire preuve de volonté politique et de courage pour conclure des négociations qui traînent depuis 26 ans, lors d’un sommet en marge du bloc sud-américain. Des représentants de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, ainsi que la présidente de la Commission européenne et une majorité de pays de l’Union européenne, espéraient alors parapher l’accord de libre-échange UE-Mercosur, mais la signature a été reportée en raison du mécontentement des agriculteurs européens, notamment en France et en Italie.

Des négociations qui traînent depuis 26 ans

Lula a ensuite indiqué avoir reçu une lettre des présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, qui exprimaient l’espoir d’une approbation en janvier. Selon lui et selon les informations relayées par G1, s’il ne reste plus que la France à signer, il n’y aurait aucune possibilité que Paris bloque seul la conclusion de l’accord.

Le président brésilien a réitéré son appel à une véritable volonté politique et à du courage pour mettre fin à des négociations qui durent depuis plus de deux décennies. Il a regretté que l’Europe ne se soit pas encore décidée, alors que l’enjeu est de défendre le multilatéralisme et de renforcer la position de chacun dans un contexte économique mondial de plus en plus concurrentiel.

Lors d’une réunion ministérielle ce mercredi, Lula a critiqué la position de la France et de l’Italie sur le traité. « Nous attendons cet accord depuis 26 ans. Il leur est plus favorable qu’à nous. Macron ne veut pas le faire à cause de ses agriculteurs, l’Italie ne veut pas le faire pour une raison que j’ignore », a-t-il déclaré, selon des éléments relayés par le Financial Times.

Selon le texte actuel, l’accord UE-Mercosur ouvrirait davantage le marché européen à des véhicules, des machines, du vin et des spiritueux en direction de l’Amérique du Sud. En sens inverse, il faciliterait l’entrée en Europe de viandes, de sucre, de riz, de miel et de soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées.

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