La centrale nucléaire de Tchernobyl, aujourd’hui à l’arrêt, est au cœur d’une inquiétude croissante concernant l’intégrité de son abri anti-radiations interne. Selon Sergiy Tarakanov, le directeur de la centrale, une frappe pourrait provoquer un mini-séisme dans la zone si l’abri est touché directement ou même à proximité. «Si un missile ou un drone le touche directement, ou même tombe quelque part à proximité, par exemple un Iskander, Dieu nous en garde, cela provoquera un mini-séisme dans la zone», a-t-il déclaré à l’AFP. Il a ajouté que la réparation complète de la partie extérieure endommagée prendrait trois à quatre ans et que personne ne peut garantir que l’abri restera debout après cela. Les vestiges de la centrale sont protégés par le sarcophage et par le nouveau confinement de sécurité (NSC), structures clefs, endommagées lors de la frappe de février, selon l’AFP et l’AIEA. Les niveaux de radiation restent toutefois stables et dans les limites normales, ce qui alimente le débat sur les travaux à entreprendre et le financement nécessaire à long terme.
Les risques pour l’abri et les systèmes de sécurité
Le NSC, construit pour protéger le sarcophage historique, a été gravement endommagé lors de la frappe de février. «Notre NSC a perdu plusieurs de ses fonctions principales. Et nous comprehends qu’il nous faudra au moins trois ou quatre ans pour restaurer ces fonctions», a précisé Sergiy Tarakanov.

L’Agence internationale de l’énergie atomique a prévenu au début du mois que l’abri avait «perdu ses fonctions de sécurité essentielles, notamment sa capacité de confinement, mais qu’il n’y avait pas de dommages permanents aux structures porteuses ou aux systèmes de surveillance».
Le trou causé par l’impact du drone a été recouvert d’un écran protecteur, et 300 petits trous faits par les pompiers pour lutter contre l’incendie doivent encore être comblés.
Réparations et calendrier
Des réparations temporaires limitées ont été effectuées sur le toit, mais une restauration rapide et complète reste essentielle pour prévenir une dégradation supplémentaire et garantir la sûreté nucléaire à long terme, avait déclaré le directeur général de l’organisation onusienne Rafael Grossi, cité dans le rapport.
Les autorités indiquent que des réparations temporaires supplémentaires sont prévues pour soutenir le rétablissement de la fonction de confinement en 2026, avec le soutien de la BERD, ouvrant la voie à une restauration complète une fois le conflit terminé.
