Lanzarote se présente comme une échappée hivernale ensoleillée où lumière et paysages guident les pas. L’île privilégie une dynamique touristique mesurée, centrée sur la marche, la visite et l’observation des lieux avant les plaisirs balnéaires. Son identité s’est forgée dans les années 1960 autour de César Manrique, artiste local majeur qui a encadré l’architecture et les aménagements destinés aux visiteurs.
Contrairement à d’autres zones côtières très urbanisées, Lanzarote a choisi un développement limité. Les bâtiments demeurent modestes, les façades restent blanches, l’éclairage est discret et les villages conservent une échelle humaine. Ce choix est né dans les années 1960, sous l’impulsion de César Manrique, figure majeure qui a façonné le cadre architectural et les aménagements touristiques.

Résultat : une île lisible, peu construite, où l’on vient pour marcher, visiter et observer les paysages avant de s’allonger sur une plage.
Un hiver idéal pour découvrir une nature brute De novembre à février, les températures tournent autour de 20 °C. Ce climat doux permet d’explorer l’île sans chaleur excessive, un avantage déterminant par rapport à la haute saison. On chemine sur des sols volcaniques, on traverse d’anciennes coulées de lave et l’on découvre des vignobles plantés dans la cendre noire. À La Gería, la culture viticole se fait dans des cratères protégés par des murets de pierre. Le vin blanc Malvasía volcánica s’impose comme une identité locale, au même titre que les pommes de terre papas arrugadas ou les sauces locales.

L’hiver met en valeur ce patrimoine naturel : moins de fréquentation, plus de visibilité sur les reliefs, une lumière stable et un vent constant qui rend les promenades très agréables.
Une île où l’art fait partie du territoire À Lanzarote, l’offre culturelle ne se résume pas à des musées. Les œuvres de César Manrique ont été intégrées à des sites naturels : Jameos del Agua installé dans un tunnel de lave, Mirador del Río conçu comme un belvédère camouflé, et le Jardin de Cactus pensé comme un amphithéâtre végétal. Ces lieux ne sont pas des parcs à thème, mais des équipements publics qui valorisent ce qui existait déjà. Ils constituent le fil conducteur du tourisme local : comprendre Lanzarote, c’est comprendre l’art et le paysage qui dialoguent.

Paradisus Salinas Lanzarote, un hôtel patrimonial qui encourage l’exploration Dans ce cadre, Paradisus Salinas Lanzarote, rénové en 2023 et classé au patrimoine artistique de l’île, s’inscrit dans l’histoire locale. Construit dans les années 1970 par Fernando Higueras, il a bénéficié de l’intervention de Manrique sur les jardins, la piscine et certaines pièces structurantes. L’établissement refuse le modèle tout inclus traditionnel et propose une formule « Destination Inclusive » qui intègre au prix du séjour des expériences organisées hors de l’hôtel, comme des visites encadrées des sites culturels de Manrique, des ateliers avec des producteurs locaux et des dégustations dans les vignobles volcaniques de La Gería. Ces sorties sont planifiées et accompagnées, afin de découvrir l’île sans démarche supplémentaire et sans tourisme de masse.

L’hôtel se situe comme base d’exploration et non comme bulle fermée. Réservé aux adultes, il s’adresse à un public en quête d’un séjour calme, centré sur l’architecture, les paysages, l’art, le vin et la rencontre avec le territoire. Les chambres ouvrent sur les jardins, la piscine est pensée comme un paysage, l’accès à la mer est direct et le service reste discret, sans jamais prendre le pas sur la découverte de l’île.
À l’heure où certaines destinations balnéaires misent sur le divertissement, Lanzarote privilégie la nature et la culture. C’est précisément ce qui la rend pertinente en hiver : elle ne cherche pas à multiplier les attractions mais à préserver son identité — paysages volcaniques intacts, architecture encadrée, vignobles uniques et offre culturelle directement liée au territoire.