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Le président américain a annoncé jeudi que les forces des États-Unis avaient lancé des frappes américaines au Nigeria « puissantes et sanglantes » contre des combattants de l’État islamique dans le nord-ouest du pays, promettant de nouvelles actions si les attaques contre les chrétiens se poursuivaient.
Annonce publique et ton menaçant
Dans un message publié sur sa plateforme, le président a déclaré avoir ordonné, en tant que commandant en chef, une « frappe forte et mortelle » contre ce qu’il a qualifié de « détritus » de l’organisation État islamique opérant dans la région.
Il a affirmé que ces militants « ciblaient et tuaient brutalement, principalement des chrétiens innocents », à un niveau « que le pays n’avait pas connu depuis des années, voire des siècles », et a ajouté que ceux qui persistaient dans ces exactions paieraient « un prix élevé ». Le président a aussi souhaité un « joyeux Noël », en évoquant les combattants tués.
Communiqués militaires et déclarations du Pentagone
La commandement américain en Afrique a salué les frappes, les qualifiant de démonstration de l’engagement à neutraliser les menaces terroristes visant des ressortissants américains, et a décrit les actions comme « létales » et révélatrices de la puissance de l’armée américaine.
Un responsable du Pentagone nommé Pete Hegseth a affirmé que l’administration souhaitait mettre fin aux meurtres de civils chrétiens et que le département était « toujours prêt ». Selon lui, l’organisation État islamique en a pris note, et « il y en aura d’autres » si nécessaire, en remerciant par ailleurs la coopération des autorités nigérianes.
Où et comment les frappes ont été menées
Les autorités américaines et nigérianes ont indiqué que des frappes aériennes ont visé des positions de l’EI dans l’État de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria. Les bilans provisoires font état de la mort de plusieurs combattants, sans précisions chiffrées fournies immédiatement.
Le ministère nigérian des Affaires étrangères a confirmé un partenariat sécuritaire structuré avec les États-Unis, soulignant que cette coopération avait permis des frappes ciblées contre des objectifs terroristes dans la région.
Message du président nigérian et climat interne
Dans un message de Noël, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a appelé à la paix et exhorté à la coexistence entre personnes de confessions différentes. Il a réaffirmé son engagement à promouvoir la liberté religieuse et à protéger tous les Nigérians, chrétiens comme musulmans, contre la violence.
Ces frappes sont les premières menées par les forces américaines en territoire nigérian sous l’actuelle présidence. Elles interviennent après les critiques publiques du président américain sur la situation des chrétiens au Nigeria, qualifiée par lui de menace existentielle proche de l’« extermination ».
Réactions et risques d’escalade
Si certaines voix ont accueilli positivement l’intervention américaine, d’autres avertissent que ce type d’intervention peut exacerber les tensions religieuses dans le pays le plus peuplé d’Afrique, déjà marqué par des épisodes de violences confessionnelles.
Le gouvernement nigérian et des analystes indépendants refusent d’assimiler l’ensemble du conflit à une persécution religieuse généralisée, rappelant la complexité des causes locales et la diversité des acteurs impliqués.
Washington affirme être prêt à conduire d’autres frappes américaines au Nigeria si les massacres de civils se poursuivent, tandis que la communauté nigériane attend davantage de précisions sur l’ampleur et les conséquences de ces opérations.