Accueil ActualitéRéforme du métier d’infirmière: autonomie et vaccination élargies

Réforme du métier d’infirmière: autonomie et vaccination élargies

par Marie
France

Un décret publié le 24 décembre au Journal officiel confirme une réforme majeure du métier d’infirmière, élargissant l’autonomie et les domaines d’intervention des professionnels. D’après la loi infirmière du 27 juin 2025 et ses arrêtés d’application, les infirmières diplômées d’État pourront désormais initier des soins, réaliser une consultation infirmière et élaborer des projets de soins, sans prescription préalable dans certains cas. Le texte prévoit aussi le droit de vacciner et de prescrire certains produits de santé, et oblige à une mise en œuvre opérationnelle au plus tard le 30 juin 2026.

Infirmières lors de l'annonce de la réforme
Réforme du métier d’infirmière et autonomie renforcée

Autonomie renforcée: ce que change le décret

Le décret précise les domaines d’activité et de compétence et définit l’exercice infirmier et les modalités de la consultation infirmière. Selon le texte publié, « le décret précise les domaines d’activité et de compétence de l’infirmier diplômé d’État », et « définit notamment l’exercice infirmier ainsi que les modalités de la consultation infirmière ». Les infirmières pourront désormais « initier » les soins dans leur domaine d’activité et prendre en charge les patients dans le cadre de leur « rôle propre ».

Elles pourront mener une « consultation infirmière », réaliser un bilan clinique (évaluation de la santé, antécédents, habitudes de vie), poser un « diagnostic infirmier », et « élaborer un projet de soins » personnalisé, ce qui constitue « une reconnaissance essentielle », selon le Gouvernement. Elles s’occuperont sans prescription préalable des plaies ou brûlures légères, dont elles suivront l’évolution, et pourront aussi « prescrire des produits de santé et des examens complémentaires adaptés à la situation clinique », dont la liste est toutefois restreinte et précisée par arrêté. Le texte prévoit en outre qu’elles repèrent des situations de maltraitance ou de souffrance psychique, assurent des « soins relationnels » et peuvent concevoir et conduire des actions d’éducation thérapeutique ou de prévention, notamment sur les chutes, l’obésité, les addictions ou la vaccination.

Le dispositif souligne aussi le rôle des infirmières dans l’évaluation et le maintien de l’autonomie des personnes âgées, la prévention et le soulagement de la douleur et de la détresse, notamment en fin de vie. Certaines situations restent toutefois conditionnées à une prescription ou à un protocole établi par un médecin, comme les soins postopératoires complexes, les actes d’anesthésie ou la pose de sondes.

Réactions et calendrier

« L’ensemble du dispositif devra être opérationnel au plus tard le 30 juin 2026 », a précisé Stéphanie Rist. Le Collectif des infirmières en colère (Cilec) a salué « une victoire », dans un message adressé à l’AFP. « C’est une révolution de notre système de santé », s’est réjoui Grégory Caumes, juriste spécialisé en droit de la santé.

La Fédération nationale des infirmiers (FNI) juge que « ce texte vient enfin consacrer, dans le droit, la réalité de l’exercice infirmier », citant notamment « la reconnaissance du raisonnement clinique infirmier », la « formalisation de la consultation infirmière » et « l’affirmation des compétences propres, de l’autonomie professionnelle et du rôle central des infirmières et infirmiers dans les parcours de soins ». Elle avertit toutefois que cela « ne suffit pas » et appelle à une vigilance sur les conditions d’exercice et les moyens alloués, ainsi que sur les textes d’application à venir.

Source: https://www.leparisien.fr/societe/sante/nouvelles-missions-des-infirmieres-droit-de-prescription-vaccination-tout-ce-qui-change-26-12-2025-4SKDQDVYSRFZ5NZFMTAV2JJJDI.php

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