À Mar-a-Lago, résidence de Donald Trump en Floride, Zelensky et l’hôte américain s’apprêtent à discuter d’un nouveau volet du plan de paix pour l’Ukraine. Zelensky avait déjà rencontré Trump à Washington le 17 octobre pour plaider des missiles Tomahawk ; cette nouvelle entrevue, prévue ce dimanche 28 décembre, réunira des officiels ukrainiens et américains à l’initiative bilatérale. Le dialogue s’inscrit dans un contexte de conflit qui se prolonge et de défis économiques, alors que les deux dirigeants devront évoquer la souveraineté territoriale et les perspectives de reconstruction de l’Ukraine.

À Mar-a-Lago, Floride: plan de paix et souveraineté au cœur des discussions
Le rendez‑vous est centré sur la dernière version du plan américain pour mettre fin au conflit, avec une attention particulière portée sur la souveraineté territoriale et les mécanismes de coopération économique. Le texte précédent évoquait notamment des axes économiques et les questions liées au contrôle des territoires en Donbass; la version présentée récemment a été travaillée après des échanges avec l’Ukraine et ses partenaires européens.
« Notre vision commune avec les États-Unis s’étend jusqu’en 2040 et couvre les éléments clés d’un accord sur l’investissement et la prospérité future », a déclaré Volodymyr Zelensky, dans une prise de parole relayée par son entourage, et destinée à éclairer les grandes lignes de la coopération envisagée entre les deux pays. Cette reconstruction économique est présentée comme une priorité, avec des objectifs qui incluent « le retour des réfugiés, l’espérance de vie, la création d’emplois, mais aussi l’accès aux marchés et à l’adhésion à l’Union européenne ». Selon le président ukrainien, la reconstruction est estimée à environ 700 à 800 milliards d’euros.
Dans le cadre de cette discussion, Zelensky et ses proches ont aussi évoqué des propositions concrètes pour une feuille de route commune jusqu’en 2040, qui s’étend « jusqu’en 2040 et couvre les éléments clés d’un accord sur l’investissement et la prospérité future ». L’accent est mis sur l’investissement et le renforcement économique comme pilier d’un accord durable, dans un contexte où le front demeure partiellement gelé et où Moscou exige un retrait des forces ukrainiennes dans certaines zones du Donetsk.
« Notre vision commune avec les États-Unis s’étend jusqu’en 2040 et couvre les éléments clés d’un accord sur l’investissement et la prospérité future », a-t‑il indiqué dans son post.
Garanties de sécurité, Donbass et perspectives
Les échanges ont aussi porté sur les garanties de sécurité qui pourraient accompagner une éventuelle entente de paix, sujet sensible qui émane des Occidentaux. Le document en 20 points prévoit de geler les positions sur le front sans répondre à la demande russe d’un retrait des forces ukrainiennes des zones qu’elles contrôlent encore, et il n’impose plus d’obligation juridique de non‑adhésion à l’Otan pour l’Ukraine, une exigence que Moscou jugeait capitale.
« Ces « garanties de sécurité doivent arriver en même temps que la fin de la guerre », a insisté Volodymyr Zelensky samedi, insistant sur l’urgence d’un cadre de sécurité équilibré et crédible. De leur côté, les alliés européens ont réaffirmé leur soutien, selon le chancelier allemand Friedrich Merz qui a évoqué un « plein soutien ». Du côté russe, le Kremlin a évoqué que Kiev cherchait à « torpiller » les pourparlers avec cette version remaniée du texte, soulignant que les positions de Donbass et les questions liées à Zaporijjia resteraient des points délicats à résoudre.
Sur le plan personnel, Donald Trump a été décrit comme « extrêmement frustré par les deux camps » par sa porte‑parole, alors que le président américain avait pressé l’Ukraine, le 19 décembre, de « bouger ». Le climat des discussions est donc marqué par des positions divergentes et une attente de résultats concrets, dans un contexte où les partenaires européens se montrent vigilants mais solidaires, selon les sources associées à l’événement.